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Yémen: les rebelles houthis et leurs alliés nomment un conseil pour diriger le pays

Les rebelles chiites houthis et leurs alliés, les partisans de l'ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh, ont désigné samedi les membres d'un conseil créé pour gouverner le pays alors que l'Onu s'apprête à annoncer la suspension des négociations de paix de Koweït.

Les houthis et les partisans de l'ancien président avaient annoncé le 28 juillet la création de ce conseil, une initiative qui avait été dénoncée par le pouvoir comme un nouveau coup aux difficiles pourparlers destinés à trouver une solution au conflit dans ce pays.

Le médiateur de l'Onu, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, avait estimé alors que cette mesure "contrevenait" à l'engagement des rebelles dans le processus de paix et constituait "une grave violation" de la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'Onu pour la paix au Yémen. Le gouvernement yéménite avait pour sa part décrété la fin des pourparlers de paix.

L'instance mise en place par le camp rebelle est composée de dix membres (cinq de chaque partie), dont Salah al-Sammad, chef du bureau politique d'Ansarullah, bras politique des houthis, et Sadek Abou Ras, secrétaire général adjoint du parti du Congrès populaire général de M. Saleh, selon la liste publiée par l'agence Saba, contrôlée par les Houthis.

L'émissaire de l'Onu devait annoncer samedi la suspension des pourparlers de paix à Koweït en présence des délégations des rebelles et du gouvernement. Entamées le 21 avril ces pourparlers n'ont enregistré aucun progrès.
L'Onu espère toutefois une reprise de ces négociations à une date ultérieure comme l'a indiqué son émissaire dans une interview jeudi à la télévision d'Etat koweïtienne.

Le gouvernement yéménite avait annoncé le 31 juillet avoir accepté un projet d'accord de paix proposé par l'Onu, mais les rebelles l'avaient rejeté.
Ce plan prévoit notamment le retrait des rebelles des zones qu'ils ont conquises, la remise des armes lourdes qu'ils ont prises à l'armée et un échange des prisonniers de guerre, avant des négociations politiques.
Ce plan était présenté comme une ultime proposition de l'Onu pour trouver une solution au conflit qui a fait plus de 6.400 morts et déplacé 2,8 millions de personnes.

Ce pays est en proie au chaos depuis l'entrée en septembre 2014 dans la capitale Sanaa des rebelles houthis, accusés par l'Arabie saoudite sunnite voisine et alliée du pouvoir de liens avec l'Iran chiite.
Les rebelles contrôlent encore Sanaa et une bonne partie du nord, malgré l'intervention militaire d'une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite pour les repousser.

Les rebelles chiites houthis et leurs alliés, les partisans de l'ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh, ont désigné samedi les membres d'un conseil créé pour gouverner le pays alors que l'Onu s'apprête à annoncer la suspension des négociations de paix de Koweït.
Les houthis et les partisans de l'ancien président avaient annoncé le 28 juillet la création de ce conseil, une...