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Sport - Voile

Dick : « Un arbitrage à faire » entre s’arrêter et continuer

Jean-Pierre Dick, dont le voilier a perdu sa quille dans la nuit de lundi à hier, prendra « rapidement » une décision quant à un éventuel abandon dans le Vendée Globe, mais, a-t-il dit, « faire du bateau sans quille, c’est comme faire de la flûte sans les mains ».
« Je suis conscient que je vais être confronté à un choix difficile : celui de continuer la course ou celui de limiter les risques pour le bateau, a-t-il reconnu au téléphone avec son équipe. Il y a un arbitrage à faire entre s’arrêter et poursuivre la navigation avec un handicap. »
Le voilier de Dick, Virbac-Paprec 3, 3e du Vendée Globe, a perdu sa quille (voile et bulbe) dans l’Atlantique Nord à environ 500 milles au nord-ouest des îles du Cap-Vert dans la nuit de lundi à mardi.
L’avarie est survenue lundi vers 23h45 (heure française), avait annoncé son équipe dans un premier communiqué, ajoutant que Dick était sain et sauf et qu’il avait « stabilisé la situation ». « Le bateau est à l’endroit, ballasts (NDLR : réservoirs d’eau de mer) remplis, et navigue à 8 nœuds vers les Açores. »
« Je naviguais tribord amure (NDLR : le vent soufflant de la droite) avec la grand-voile avec un ris et le solent (foc, voile d’avant) dans 20 nœuds de vent, avait raconté le skipper français. J’étais à l’intérieur quand un grain est arrivé. Je suis sorti pour régler les voiles. À ce moment-là, j’ai entendu un grand bang. »
« Virbac-Paprec 3 est parti au lof (NDLR : remonté brutalement dans le vent) et s’est couché violemment, avait-il poursuivi. J’ai choqué l’écoute de grand-voile et ensuite le solent. Je l’ai roulé. »

« Une grande planche à voile »
« Je fais route vers les Açores à 8 nœuds avec 2 ris dans la grand-voile et la trinquette (autre foc), avait indiqué Dick. La situation est stabilisée et je pense qu’il n’y a aucun risque de chavirage. Mon rêve de podium sur le Vendée Globe vient de couler subitement. »
« Sans quille, a-t-il ensuite expliqué, le bateau est devenu une grande planche à voile sans grosse capacité de rappel. Pour l’instant, je ne me sens pas en danger, j’ai rempli les ballasts au vent afin d’équilibrer le bateau. Tout est rangé. J’ai mis les deux safrans dans l’eau, il n’y a pas de risque immédiat pour moi. J’ai aussi mis une dérive pour contrôler ma direction. »
« J’ai du temps devant moi avant de virer de bord ou d’empanner, je vais réfléchir aux différentes solutions », a encore souligné le skipper de Virbac-Paprec 3, insistant sur le fait qu’il allait bien « malgré une douleur aux côtes », et qu’il avait « dormi un peu afin d’être lucide ».
Au pointage de 12h00 heure française mardi, Dick se trouvait en 3e position à 2 120,2 milles de l’arrivée aux Sables-d’Olonne (Vendée) et à 438,3 milles du leader de la course, le Français François Gabart (Macif).
Virbac-Paprec 3, un plan VPLP-Verdier de 18,28 m, a été construit par Cookson Boats (Nouvelle-Zélande) et mis à l’eau en mai 2010.
Dick, 47 ans, est le deuxième skipper de ce 7e Vendée Globe dont le bateau perd sa quille, après le Français Marc Guillemot (Safran) à qui cette mésaventure était arrivée seulement quelques heures après le départ de la course, le 10 novembre des Sables-d’Olonne (Vendée).
C’était la 3e participation de Dick au Vendée Globe : il avait fini 6e en 2004-2005 et abandonné en 2008-2009.
Jean-Pierre Dick, dont le voilier a perdu sa quille dans la nuit de lundi à hier, prendra « rapidement » une décision quant à un éventuel abandon dans le Vendée Globe, mais, a-t-il dit, « faire du bateau sans quille, c’est comme faire de la flûte sans les mains ».« Je suis conscient que je vais être confronté à un choix difficile : celui de continuer la course ou celui de...

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