Des statistiques qui, si elles ont été obtenues face à des équipes somme toute modestes – la République tchèque (également qualifiée), l’Écosse, la Lituanie et le Liechtenstein –, n’en restent pas moins impressionnantes.
Le jeu pratiqué par l’Espagne lors de ces éliminatoires, dans le droit fil de celui déployé aux Euro 2008 et Mondial 2010, et la richesse de son effectif sont d’autres facteurs incitant à l’optimisme.
Avec un milieu aussi densément peuplé – Iniesta, Xavi, Xabi Alonso, Busquets, Silva, Mata et Fabregas –, un jeu de passes à la barcelonaise toujours aussi bien huilé et Villa en buteur régulier, cette « armada » fait figure de grand favori du tournoi ukraino-polonais.
Et pourtant, tout n’est pas non plus si rose au pays de la Roja. À côté de ses rencontres de qualification, l’Espagne a réalisé une campagne de matches amicaux assez décevante, émaillée notamment par d’assez sérieux accrocs contre certains « gros » comme l’Argentine (4-1) ou le Portugal (4-0).
Ses deux autres défaites dans des matches sans enjeu, contre l’Angleterre (1-0) et l’Italie (2-1), sont en revanche à relativiser dans la mesure où l’Espagne y a déployé son jeu habituel d’appels et de passes dédoublées, se heurtant simplement à un manque de réussite.
Il n’empêche que la sélection de Del Bosque a montré un visage un peu plus humain au cours de ses matches amicaux. À la manière du Barça, tombé récemment à Getafe (1-0), elle s’est révélée vulnérable face à des équipes l’attendant retranchées dans leur camp, comme l’a par exemple fait le Costa Rica à la mi-novembre. Les partenaires de Casillas ont alors dû rattraper une première période calamiteuse en arrachant le nul 2-2...
À d’autres moments, la sélection espagnole a aussi fait preuve d’une certaine tendance à l’autocaricature, se complaisant dans une possession de balle écrasante, mais assez stérile.
Del Bosque devrait s’appuyer sur l’essentiel des 23 héros de 2010, tout en procédant à quelques retouches. Le jeune Jordi Alba (22 ans), qui a donné satisfaction au poste d’arrière gauche, est pressenti pour être le titulaire à la place de Joan Capdevila, qui n’entre plus dans les plans du sélectionneur.
Reste maintenant à connaître l’identité des prochains adversaires de l’Espagne à l’Euro 2012. Si les Pays-Bas étaient écartés, faisant partie du même chapeau qu’elle, la Roja pourrait en revanche croiser la route de l’Allemagne, poids lourd de cet Euro, dès la phase de groupes. Tout comme elle pourrait tomber sur certains outsiders comme le Portugal, l’Angleterre ou, au hasard, la France...
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