Présenté comme le pilier de la Renaissance par Cesare Prandelli, « Fantantonio » s’était parfaitement acquitté de la tâche, signant des gestes et buts précieux sur la route de la qualification. Le sélectionneur l’avait défendu lors de sa énième crise, quand il insulta son président à la Sampdoria Gênes, qui lui avait pourtant tendu la main à un moment noir de sa carrière.
Prandelli était en train de toucher les fruits de sa gestion humaine du cas Cassano : le joueur était en grande forme depuis le début de saison, titulaire avec l’AC Milan et toujours brillant avec la « Nazionale ».
Mais la malformation cardiaque décelée après un malaise du joueur a stoppé net sa trajectoire ascendante.
Balotelli, l’autre enfant terrible
« La seule chose qu’il regrette, c’est qu’il traversait vraiment une bonne période », commente l’ancien Demetrio Albertini, vice-président de la fédération.
« Antonio a eu peur. Mais c’est normal, moi aussi j’ai eu peur, nous avons tous eu peur, je crois, a dit son coéquipier Zlatan Ibrahimovic à Aftonbladet. Le plus important, c’est que Cassano guérisse, le joueur vient au second plan, l’homme d’abord. »
Au Milan, « son importance est indiscutable », estime « Ibra », mais les champions d’Italie ont du banc. L’Italie en a d’autant moins qu’elle a aussi perdu Giuseppe Rossi (ligaments d’un genou), aligné les derniers matches aux côtés de Cassano.
« Nous les attendons les bras ouverts », dit Prandelli. Mais il admet qu’ « il faut parcourir de nouvelles routes », car les deux joueurs ne peuvent être sûrs d’être parfaitement rétablis en juin pour l’Euro.
L’Italie jouait avec Rossi en pointe et Cassano en libre gravitation autour de lui, avec un milieu avancé en « trequartista » (trois-quarts), Daniel De Rossi, Riccardo Montolivo ou Claudio Marchisio. Au début de cette semaine à l’entraînement, le « Mister » a surtout essayé le trident Simone Pepe-Giampaolo Pazzini-Balotelli, le premier en soutien des deux suivants. Balotelli, l’autre enfant terrible, pourrait prendre le relais de Cassano, dans le jeu et le rôle de star.
Farouche
détermination
La paire Alessandro
Matri-Pablo Osvaldo, calquée sur Cassano-Rossi, ne semble pas privilégiée par Prandelli, prêt à modifier son « modulo » (système).
« Antonio nous manque déjà », a dit Prandelli en introduction à sa conférence de presse, au début du rassemblement. Il envisage même de l’emmener en Pologne et Ukraine comme 24e homme. « Quand je suis allé le voir (à l’hôpital), je lui ai dit : “Tu viens avec Carolina (Marcialis, sa femme) et ton fils. Ta présence est importante, ne serait-ce que pour l’ambiance”. »
« Mais il a une farouche détermination », ajoute Prandelli, estimant que son n° 10 peut revenir à temps pour faire quelques lits en portefeuille et passes décisives.
(Source : agences)
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