Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Ici et maintenant

Perlimpinpin

C’était lui et ce n’était plus lui. Glissements progressifs et modifications génétiques soft : l’habit de François Hollande, dans l’optique Roland Barthes du vêtement-concept, est aujourd’hui particulièrement bâtard. Sémiologiquement passionnant. Il y a la chemise du candidat d’il y a six mois ;
le costume du président affranchi ; la ceinture de Flamby ; la cravate de l’architecte, celui qui cimenterait, c’est son vœu le plus cher, une nation qui pleurniche, qui pleure et qui sanglote ; les chaussures d’un De Gaulle un peu encanaillé, donc un peu mitterrandisé, entre destin et déclin, choc et chic, etc. L’opposition, Nathalie Kosciusko-Morizet en tête, peut faire de l’art pour l’art et l’incendier tant qu’elle veut : le président est conscient, sûr et presque fier de son tempo, de sa célérité à détecter les symptômes de sa France malade, de l’exactitude de son diagnostic, de la clarté de son ordonnance, de l’ingéniosité téméraire et humble à la fois (ces divins 0,4 point que je prendrai à mon compte) de son traitement. Médecin malgré lui ; médecin tellement si clean, aucune addiction connue ;
médecin, et tant pis pour eux (il a tout de même cité à maintes reprises, comme un vieux professeur de médecine qui ne comprend plus rien au monde qui bouge, Nicolas Sarkozy, appelé le plus souvent, très pudiquement, mon prédécesseur...) ;
ils peuvent bien le traiter de Diafoirus, de Knock, de Folamour même, s’ils y tiennent, le François Hollande, qui s’est autoremixé, qui s’est autoquestionné devant 400 journalistes, devant son gouvernement et devant des Français qui bâillaient un peu, ne s’intéresse pas tant que cela, finalement, à l’ici et surtout au maintenant (des sondages), mais bien plus à comment son pays se portera dans cinq ans. Voire dans dix. Avec un œil et demi rivé sur Washington, sur le bureau Ovale, sur un Obama qui le fascine décidément grandement et sur les épaules duquel il s’est appuyé nonchalamment pour vendre son plan, ses idées, sa vision. C’est bête : il manquait juste un retentissant Yes, we can. Même remixé en Oui, on peut, cela aurait donné un peu de glam à un exercice certes réussi, mais résistible, facilement oubliable, un peu convenu. C’est bête : le glam, c’est cette poudre qui fait croire que la situation n’est pas aussi catastrophique qu’elle en a l’air...
C’était lui et ce n’était plus lui. Glissements progressifs et modifications génétiques soft : l’habit de François Hollande, dans l’optique Roland Barthes du vêtement-concept, est aujourd’hui particulièrement bâtard. Sémiologiquement passionnant. Il y a la chemise du candidat d’il y a six mois ;le costume du président affranchi ; la ceinture de Flamby ; la cravate de...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut