Établissant un parallèle entre un Iran puissance nucléaire et « el-Qaëda armé de bombes atomiques », il a interrogé : « Qui serait en sécurité au Proche-Orient ? en Europe ? en Amérique ? La seule manière dont on peut éviter (cela) de manière crédible est d’empêcher l’Iran d’amasser assez d’uranium enrichi pour fabriquer une bombe », a-t-il conclu. M. Netanyahu réclame depuis longtemps d’imposer à la République islamique « des lignes rouges claires » à ne pas franchir dans sa progression vers l’arme atomique sous peine de frappe préventive, mais Washington s’y refuse. Des responsables israéliens brandissent d’ailleurs depuis plusieurs semaines la menace de frappes israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes.
Le PM israélien a par ailleurs dénoncé le « discours diffamatoire » prononcé avant le sien à la même tribune par le président palestinien Mahmoud Abbas.
Confiant
Il faut dire que ce dernier a souhaité de son côté « que l’Assemblée générale adopte une résolution considérant l’État de Palestine comme un État non membre des Nations unies pendant cette session », qui se termine en septembre 2013. « Nous sommes confiants que la grande majorité des pays du monde soutient notre initiative qui vise à sauver les chances d’une paix juste », a-t-il affirmé, ajoutant : « Nous ne cherchons pas à délégitimer un État déjà existant, c’est-à-dire Israël, mais à faire valoir les droits d’un État qui doit être réalisé, c’est-à-dire la Palestine. » Le président palestinien a cependant affirmé que les Palestiniens n’avaient pas renoncé à obtenir le statut d’État à part entière et allaient « continuer leur efforts » en ce sens.
Il a aussi sévèrement critiqué la politique de colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, qualifiée de « catastrophique » et « raciste ». Il a enfin invité le Conseil de sécurité de l’ONU à « adopter d’urgence une résolution posant les bases d’une solution au conflit israélo-palestinien qui servirait de référence contraignante et de guide » en vue d’un accord de paix fondé sur une solution « des deux États, Israël et la Palestine ».
Le Hamas au pouvoir à Gaza a immédiatement critiqué la « démarche unilatérale » du président Abbas, dont le discours, selon le mouvement islamiste, proclame l’échec du processus de paix avec Israël lancé par les accords d’Oslo de 1993.
Sans précédent
Parallèlement, le président birman Thein Sein a rendu un hommage sans précédent à l’opposante Aung San Suu Kyi, la « félicitant » à la tribune pour ses « efforts en faveur de la démocratie ». Il a également affirmé qu’il s’efforçait de « mettre totalement fin » au conflit entre l’armée birmane et les rebelles kachins, qui fait rage de nouveau depuis juin 2011 dans l’extrême nord du pays après 17 ans de paix.
RDC
Finalement, les présidents rwandais Paul Kagame et congolais Joseph Kabila se sont rencontrés à l’ONU pour une réunion à huis clos consacrée à la crise en République démocratique du Congo, qui exacerbe les tensions entre Kigali et Kinshasa. Si les discussions entre les deux pays sont au point mort, le fait d’avoir les deux hommes dans la même salle pour discuter de la crise est « déjà énorme », a estimé une source proche du dossier. Dans leurs discours lors de la réunion à huis clos, les deux présidents n’ont pas infléchi leurs positions, M. Kabila réitérant que son pays était « victime » d’ingérences extérieures, et M. Kagame demandant que le Rwanda ne soit pas pris pour le « bouc émissaire ».
(Source : agences)
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