Les manifestants s’étaient réunis dès 7h00 heure locale (11h00 GMT) près du parc Zuccotti, près de Wall Street, là où ils avaient installé le 17 septembre 2011 leurs premiers sacs de couchage, pour dénoncer l’avidité des plus riches et les inégalités. Ils étaient environ 600 en milieu de matinée, répartis en quatre groupes différents, qui ont essayé sans succès de s’approcher de la Bourse de New York, à l’occasion de ce qu’ils avaient appelé un « mouvement de désobéissance non violente ». La police, présente en force, vérifiant l’identité de tous ceux voulant emprunter les ruelles menant à la Bourse, les en a empêchés, procédant à environ 70 interpellations, selon l’Association nationale des avocats (NLG). Toutes les ruelles menant à Wall Street étaient fermées par des policiers à cheval et la Bourse a ouvert à l’heure habituelle.
Le mouvement Occupy, né à New York il y a un an, avec des idées similaires à celles des indignés madrilènes, avait ensuite essaimé dans des dizaines de villes américaines, où avaient fleuri des campements similaires à celui du square Zuccotti. Occupy dénonce les inégalités, le trop grand pouvoir de la finance, mais aussi les expulsions ou le poids de la dette étudiante. Le campement new-yorkais, qui s’était transformé au fil des semaines en minivillage, avec infirmerie, bibliothèque, cuisine, distribution de vêtements... avait été démantelé en pleine nuit par la police le 15 novembre 2011. Privé de son centre stratégique et rapidement affaibli par des dissensions internes, le mouvement a depuis perdu de son influence, faute de cap précis. Il n’a pas pu, ou pas voulu, s’inscrire dans le débat politique en pleine année électorale. Mais selon Bill Dobbs, il est toujours bien vivant. « Venez aux réunions et vous verrez battre son pouls », a-t-il affirmé, expliquant qu’il fallait « du temps pour changer les choses ».
(Source : AFP)