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Moyen Orient et Monde - Le billet

Loukachenko, Chagall et les homos

Alexandre Loukachenko. HO/AFP

La Biélorussie est un pays enclavé d’Europe centrale, bordé de Slaves.

La Biélorussie est un pays boisé, marécageux, au climat continental et faiblement peuplé.

La Biélorussie est un pays plat, constellé de milliers de lacs, d’où son surnom : « le pays aux yeux bleus ».

En Biélorussie, il faut éviter, selon les recommandations du Quai d’Orsay, de consommer des poissons d’eau douce, des baies et des champignons, et rigoureusement s’abstenir de consommer les produits alimentaires provenant des régions du Sud-Est et de l’Est, très touchées par la catastrophe nucléaire de Tchernobyl.

La cuisine biélorusse fait une large part aux champignons, aux baies rouges et aux pommes de terre.

La Biélorussie est réputée pour ses pongistes et ses lanceurs de marteau et de poids.

La Biélorussie est soupçonnée d’avoir un penchant pour le dopage.

En Biélorussie, les infrastructures routières sont correctes, il est illégal de conduire saoul.

L’on trouve, en Biélorussie, des dizaines de marques de vodka.
En Biélorussie, les lignes ferroviaires sont relativement vétustes, mais l’on peut encore dénicher des compartiments-couchettes potables.

La Biélorussie a produit les ancêtres de Kirk Douglas et du compositeur et pianiste Dmitri Dmitrievitch Chostakovitch. La « triste et joyeuse » région biélorusse de Vitebesk a vu naître, en 1887, Marc Chagall, peintre, poète, âme sensible et bohème qui, à la naissance, s’appelait Moïshe Zakharovitch Chagalov. Nadia Khodossievitch, peintre, muse, étudiante et épouse de Fernand Léger, est aussi une enfant du pays.

La Biélorussie a produit Alexandre Loukachenko, président dictateur au pouvoir depuis 18 ans. Un « père du peuple » qui affirme que la démocratie « lui donne des accès de nausée », qu’il « veut si bien cogner » les grévistes « qu’ils n’arriveront pas à fuir à l’étranger », et qu’en cas de « catastrophe (économique) complète, nous fermerons les frontières et nous importerons seulement ce dont nous avons besoin ».
Un homme qui déclare haut et fort ne pas aimer les homosexuels, les « pédés » en prose loukachenkienne, et qui estime qu’il vaut « mieux être dictateur que pédé ».
La Biélorussie est un pays enclavé d’Europe centrale, bordé de Slaves.La Biélorussie est un pays boisé, marécageux, au climat continental et faiblement peuplé.La Biélorussie est un pays plat, constellé de milliers de lacs, d’où son surnom : « le pays aux yeux bleus ».En Biélorussie, il faut éviter, selon les recommandations du Quai d’Orsay, de consommer des poissons d’eau...

commentaires (2)

Le plus aimable chez les dictateurs c'est leur titre et leur qualité sublime de "père du peuple". Quelle merveille ! Non seulement ça ne donne aucun complexe, mais ça guérit de tous ceux qu'on a. Mais il y a un problème. C'est qu'en plus du père du peuple, il y a la "mère du peuple" (il est vrai qu'elle distribue des biscuits aux enfants avant qu'on ne les massacre); il y a le fils du peuple que la société a la lourde et dure charge de mimer et d'entretenir; il y a le "frère du peuple" qui tue et masscre et écrase et bombarde et détruit tout sur son chemin, pour la sécurité du règne du père; il y a le gendre du peuple (tiens, ça dit quelque chose) qui étourdit la société avec ses caprices; il y a le cousin du peuple dont il faut faire des milliardaires. Enfin, il y a tout ça et cent fois plus. Et c'est une tâche vraiment difficile, exténuante. Alors "parfois" plus moyen de supporter, on désespère, on devient fou, on sort dans les rues et on vous tue ! Cela n'est pas du tout joli comme vie, non ?

Halim Abou Chacra

00 h 28, le 16 mars 2012

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Commentaires (2)

  • Le plus aimable chez les dictateurs c'est leur titre et leur qualité sublime de "père du peuple". Quelle merveille ! Non seulement ça ne donne aucun complexe, mais ça guérit de tous ceux qu'on a. Mais il y a un problème. C'est qu'en plus du père du peuple, il y a la "mère du peuple" (il est vrai qu'elle distribue des biscuits aux enfants avant qu'on ne les massacre); il y a le fils du peuple que la société a la lourde et dure charge de mimer et d'entretenir; il y a le "frère du peuple" qui tue et masscre et écrase et bombarde et détruit tout sur son chemin, pour la sécurité du règne du père; il y a le gendre du peuple (tiens, ça dit quelque chose) qui étourdit la société avec ses caprices; il y a le cousin du peuple dont il faut faire des milliardaires. Enfin, il y a tout ça et cent fois plus. Et c'est une tâche vraiment difficile, exténuante. Alors "parfois" plus moyen de supporter, on désespère, on devient fou, on sort dans les rues et on vous tue ! Cela n'est pas du tout joli comme vie, non ?

    Halim Abou Chacra

    00 h 28, le 16 mars 2012

  • Ce Alexandre Loukachenko me fait pensé au Général Michel Aoun, il ont un air de famille.

    Vachon Antoine

    21 h 58, le 15 mars 2012

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