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Moyen Orient et Monde - Ici et maintenant

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Sex is politics. Art is politics. Everything is politics.

L’intelligence infinie de Meryl. La folle élégance de Glenn. Les yeux de George et le genou d’Angelina. Le sourire de Billy Wilder et d’Alfred Hitchcock pendant que Hazanavicius les vénérait. Les larmes d’Octavia, assez Gone With the Wind. La malice des 82 ans de Christopher Plummer. Le pastel Élie-Saab-is-everywhere de Bérénice Bejo. La sérénité bouillonnante du Scorsese. Billy Cristal, pas rancunier et finalement très drôle. La cuvée 2012 des oscars faisait enfin plaisir. Surtout qu’il y avait autre chose derrière et entre leewlignes. Le politique était roi. Lorsque les Américains accordent la récompense suprême, pour la première fois en 84 ans, à un film non anglo-saxon, c’est eux-mêmes, c’est l’American vision of life qu’ils récompensent et qu’ils encensent avant tout : The Artist, ce French kiss baveux et somptueux offert aux Amériques d’Obama et de Clinton, et de Romney et de Santorum, est une déclaration d’amour insensée, mais aussi pur produit sarkozysé mais pas sarkozyste, démagogue à fond. Les Américains adorent être caressés dans le sens du poil. Politique roi, surtout, avec l’octroi de l’oscar du meilleur film étranger à A Separation. Il n’y a rien à dire : c’est beau, c’est rassurant un Iranien en cravate, et les mots d’Asghar Farhadi étaient somptueux. Au monde qui regardait et écoutait, il a fait comprendre qu’en Iran, il n’y a pas que des fous furieux qui veulent rayer l’État hébreu de la carte, qui veulent une wilayet el-faqih dans un Liban hezbollahisé jusqu’au dernier de ses cèdres, et qui tiennent à noyer les Iraniens dans un obscurantisme moyenâgeux mortel ; au monde, Asghar Farhadi a expliqué qu’on peut à la fois être iranien et aimer le beau et le bon. Cerise sur le gâteau : les USA ont offert l’oscar à l’Iranien au nez et aux papillotes de Joseph Cedar... l’Israélien, en lice pour Footnote. C’est comme Jean Dujardin : la planète entière l’a récompensé, sauf les césars, qui lui ont préféré le keubla de banlieue Omar Sy, hyperdoué sur Canal+ certes, mais bien loin du compte ce coup-là. En votant Sy, l’Académie des césars était elle aussi en pleine campagne présidentielle. Même si nul n’est prophète en son pays, c’était un peu dommage. Et férocement ridicule.
Sex is politics. Art is politics. Everything is politics.L’intelligence infinie de Meryl. La folle élégance de Glenn. Les yeux de George et le genou d’Angelina. Le sourire de Billy Wilder et d’Alfred Hitchcock pendant que Hazanavicius les vénérait. Les larmes d’Octavia, assez Gone With the Wind. La malice des 82 ans de Christopher Plummer. Le pastel Élie-Saab-is-everywhere de...

commentaires (2)

Les spectateurs peuvent rire et sourire sans complexe, ne cessait de répéter Joseph Cedar mais il ne faut pas tout prendre au premier degré. Mais si l’on s’attache au fond, cette histoire peut être une tragédie comme celle d’Asghar Farhadi bâtie elle aussi sur fond de différence de classes, de cul-tures, de religions. Nazira.A.Sabbagha

Sabbagha A.Nazira

04 h 37, le 28 février 2012

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Commentaires (2)

  • Les spectateurs peuvent rire et sourire sans complexe, ne cessait de répéter Joseph Cedar mais il ne faut pas tout prendre au premier degré. Mais si l’on s’attache au fond, cette histoire peut être une tragédie comme celle d’Asghar Farhadi bâtie elle aussi sur fond de différence de classes, de cul-tures, de religions. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    04 h 37, le 28 février 2012

  • - - Jensuis heureux de ne pas être le seul ICI , à avoir dénoncé le politiquement correct utilisé dans la remise des Césars au meilleur acteur . J'ose espérer que celles et ceux qui m'ont critiqué , feront de même avec l'excellent Ziad Makhoul qui a réagi dans le même sens , mais avec diplomatie et la belle plume qu'on lui connaît of course ..

    JABBOUR André

    02 h 00, le 28 février 2012

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