L’ASL dément avoir menacé de riposter aux sources de tirs du Hezbollah au Liban

Un porte-parole de l’Armée syrienne libre (ASL), Fahd el-Masri, a démenti dans une déclaration à la Voix du Liban toute implication du commandement de l’ASL dans les menaces qui lui ont été attribuées contre le Hezbollah.
Un communiqué repris hier par divers médias locaux, signé de l’ASL mais dont l’authenticité n’a pu être confirmée, comportait des menaces de riposte contre les sources de tirs du Hezbollah en territoire libanais. Le communiqué lançait un véritable ultimatum au Hezbollah sur ce plan, soulignant que l’ASL bombarderait les sources de tirs du parti chiite si ce dernier ne mettait pas un terme sous 48 heures « aux bombardements des villages syriens à partir du territoire libanais ».
Le communiqué, qui s’adresse au « peuple libanais », accuse le Hezbollah de « massacres sur notre territoire, appuyé par des tirs d’artillerie à partir du territoire libanais ». « Le Hezbollah a décidé d’importer au Liban sa guerre contre le peuple syrien sachant que le régime qu’il défend a perdu sa capacité à faire face au peuple syrien héroïque et à sa révolution bénie, souligne le communiqué. Nous affirmons que si le Hezbollah ne met pas un terme à ses tirs contre le territoire syrien, les villages et les civils à partir du territoire libanais dans les 48 heures suivant la publication de ce communiqué, nous nous chargerons de riposter aux sources de tirs en territoire libanais. »
Le communiqué demande dans ce cadre aux « habitants du Hermel » de s’éloigner de « toute rampe de lancement d’obus du Hezbollah et de ses centres militaires ». Selon l’ASL, note-t-on, l’offensive du Hezbollah contre des villages syriens proches de la frontière avec le Liban est appuyée par des tirs d’artillerie en provenance du Hermel. Le communiqué attribué à l’ASL met l’accent sur les « liens historiques » d’amitié avec « les habitants du Hermel avec lesquels nous avons subi les mêmes épreuves provoquées par le comportement criminel du régime d’Assad, au service d’un parti (le Hezbollah) dont l’existence remonte aux débuts du projet perse qui a fait intrusion dans notre vie ».
Il convient d’indiquer dans ce cadre qu’un haut responsable de l’ASL à Homs, Ahmad al-Kassir, a affirmé hier que le Hezbollah s’apprête à retirer de nombreux combattants du sud de la Békaa afin de lancer une attaque contre l’ASL dans la région d’el-Toufil et de transformer les secteurs de Zayta et Foughrane en zones militaires relevant du parti chiite. La même source précise que l’objectif du Hezbollah est de sécuriser la jonction entre Damas et le Hermel en passant par la région d’al-Qoussair.
Notons également que le quotidien koweitien al-Siyassa a rapporté, citant un membre du bloc parlementaire de Nabih Berry, que « le Hezbollah et l’Iran ont pris la décision de se lancer en force dans la bataille en Syrie ». La même source du bloc Berry fait état de la formation d’un « commandement commun » (irano-hezbollahi) à Beyrouth afin d’organiser l’envoi de combattants, de munitions et d’armes lourdes diverses afin de venir en aide au régime syrien.
Un autre quotidien koweïtien, al-Raï, citant un haut responsable au sein du Conseil national syrien, Yasser Najjar, fait état pour sa part de la présence de « 60 000 combattants iraniens en Syrie ».