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Liban - Projet

Loi électorale : craintes et espérances dans les deux camps

La formation d’une sous-commission parlementaire pour rapprocher les points de vue divergents sur l’élaboration d’une nouvelle loi électorale a encore alimenté les commentaires hier.
Le député Alain Aoun, du bloc du Changement et de la Réforme, qui fait partie de cette sous-commission, a estimé que le but de cette initiative est de « gagner du temps ». « Cette sous-commission aura pour mission de trouver des solutions politiques et assurer un accord sur un système électoral proportionnel ou majoritaire, tout en laissant aux commissions mixtes le soin d’étudier le reste des réformes », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le député Ali Osseirane, du bloc berryste, a espéré que « la sous-commission trouvera le remède pour revenir à la maturité et à la sagesse ». « Le Liban et sa vie politique sont face à un test, a-t-il poursuivi. En cas d’échec, à cette période en particulier, le pays pourrait vivre une grande crise, sachant que les pays arabes et les grandes nations ont d’autres problèmes à régler que de trouver une solution politique au Liban. »
Le ministre de l’Agriculture Hussein Hajj Hassan, bloc du Hezbollah, a également ouvert le sujet, estimant que la plupart des Libanais réclament une représentation équitable et logique, « voilà pourquoi une sous-commission a été formée hier au Parlement, avec trois semaines pour agir ».
Du côté du 14 Mars, des craintes ont été exprimées par certaines figures. Le député Jean Oghassabian a mis en garde contre « la perte de temps qui pourrait entraver l’adoption d’une nouvelle loi, ce qui signifierait un retour à la loi de 1960, contrairement à la volonté de la plupart des blocs parlementaires ». Pour lui, « toute décision de reporter les élections législatives aurait des répercussions dangereuses sur le Liban ».
Pour le Parti national libéral (PNL), c’est au camp du 8 Mars qu’il faut imputer l’intention de reporter les élections, « si ce camp n’arrive pas à imposer une loi qui lui permette d’obtenir une majorité dans la prochaine Chambre des députés ». « Cela apparaît clairement à travers le projet de loi qui a été transféré par le Conseil des ministres au Parlement, un projet hybride autant au niveau du découpage électoral, qui sert les intérêts d’un seul camp, que dans l’adoption de la proportionnelle qui ne peut être appliquée que dans des régions entièrement désarmées, a-t-il affirmé. Sans compter les attaques systématiques contre la proposition des petites circonscriptions qui, seule, assurera une bonne représentativité dans la situation actuelle. »

600 000 élécteurs à l’étranger
Sur un autre plan, la polémique autour de la participation des émigrés aux élections législatives de 2013 à partir de l’étranger continue de faire rage. Le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour a réfuté hier, dans une intervention à la radio, « l’accusation de négligence diplomatique à assurer aux émigrés le droit de vote ». Il a estimé que « ce sujet a donné matière à une surenchère médiatique ». Il a assuré que « les diplomates ont pris cette réforme au sérieux, et ont commencé un recensement géographique qui a montré que le nombre de Libanais à l’étranger atteint le million de personnes, dont 600 000 électeurs ». Le ministre a nié « toute lacune dans les chiffres ».
Cette version des faits a été contredite par le président de la branche de l’émigration au sein des Forces libanaises (FL), Antoine Bared. « Le projet de loi présenté par le gouvernement est honteux pour l’émigration, s’est-il insurgé. L’émigration est formée de 8 millions de personnes qui ne seront représentées que par six députés, alors que quatre millions de résidents seront représentés par 128. » Il a déclaré que les pressions se poursuivent pour une participation des émigrés au scrutin.
Le député Alain Aoun, du bloc du Changement et de la Réforme, qui fait partie de cette sous-commission, a estimé que le but de cette initiative est de « gagner du temps ». « Cette sous-commission aura pour mission de trouver des solutions politiques et assurer un accord sur un système électoral proportionnel ou majoritaire, tout en laissant aux commissions mixtes le soin d’étudier...

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