Les milieux politiques insistent sur le rôle exclusif de la troupe dans la défense du pays

De très nombreuses personnalités politiques ont commenté hier la célébration de la Fête de l’armée, mettant notamment l’accent sur la place prépondérante que devrait occuper la troupe dans la défense du pays.
L’ancien Premier ministre et leader du courant du Futur, Saad Hariri, est entré en contact dans ce cadre avec le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, soulignant à cette occasion que l’institution militaire devrait être « le bouclier protecteur pour la sauvegarde de la souveraineté, de l’indépendance et de l’unité du Liban ».
Le Premier ministre Nagib Mikati a indiqué pour sa part que le gouvernement s’apprête à approuver « un plan exhaustif, étalé sur quatre ans, pour renforcer les capacités de l’armée en allouant à cette fin un budget de 1,6 milliard de dollars ».
Le député Samy Gemayel a appelé de son côté tous les Libanais à se tenir aux côtés de l’armée, soulignant dans ce cadre que « les tâches défensives et sécuritaires ainsi que le port d’armes devraient se limiter aux militaires qui devraient à cet égard bénéficier d’une couverture politique totale ».
La Gauche démocratique (l’une des composantes du 14 Mars) a mis l’accent pour sa part sur le fait que « l’armée est la seule force capable de préserver la sécurité du citoyen et de sauvegarder la souveraineté nationale ».
Le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, est entré en contact de son côté avec le président Michel Sleiman et le commandant de l’armée, le général Jean Kahwagi, rendant hommage « au rôle de l’armée au niveau de la sauvegarde de la sécurité et de la stabilité du Liban dans ces circonstances délicates ».
Le député Mohammad Kabbani, membre du bloc parlementaire du courant du Futur, a mis l’accent, quant à lui, sur l’importance du discours prononcé hier par le président Sleiman, notamment pour ce qui a trait aux passages relatifs à « la stratégie de défense qui devrait être axée sur l’armée » et au rejet « des mini-États confessionnels ».
Le député Antoine Saad (14 Mars) a souligné la nécessité de « tenir l’armée à l’écart des tiraillements politiques et des dissensions internes », tandis que le mufti jaafarite (chiite), cheikh Ahmad Kabalan, a abondé dans le même sens, soulignant en outre que « l’armée est la seule garantie et le dernier refuge des Libanais ».