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Liban - L’éclairage

La partielle du Koura, une répétition pour les législatives de 2013 ?

On convient, dans divers milieux politiques, militaires et diplomatiques, que le Liban ne connaîtra pas des événements similaires à ceux que le printemps arabe a produits dans d’autres pays de la région.


Un membre du secrétariat général du 14 Mars démonte ainsi les théories avancées par certaines parties du 8 Mars qui, en se fondant sur le phénomène Ahmad el-Assir à Saïda et les développements au Liban-Nord, cherchent à répandre l’idée que la scène sunnite libanaise est prête pour l’explosion. Pour ce quatorze-marsiste, c’est la révolution du Cèdre qui a été à la source du printemps arabe et, de ce fait, l’éventualité d’un « printemps libanais » n’est pas d’actualité.
Des sources militaires estiment, de leur côté, qu’il n’y aura pas de confrontations sur la scène libanaise et soulignent que l’armée libanaise est consciente de la situation et se comporte avec beaucoup de raison et de pondération, loin des provocations et autres tentatives d’entraîner la troupe dans une confrontation avec les civils.


Enfin, des sources diplomatiques occidentales considèrent qu’au Liban, le printemps arabe prendra une tournure différente et s’exprimera dans les urnes, lors des élections législatives de 2013, et non pas ailleurs.
Voilà pourquoi on estime, dans les rangs de l’opposition, que ce scrutin sera absolument crucial, surtout à la lumière de ce qui se passe en Syrie. Conscientes de l’importance des élections, les forces du 14 Mars ont d’ores et déjà entamé leurs préparatifs en vue de la bataille électorale. L’un des piliers de l’alliance souligne d’ailleurs à cet égard que le résultat de la partielle qui se déroulera dimanche prochain au Koura pour pourvoir au siège laissé vacant à la suite du décès du député FL Farid Habib aura son impact sur la campagne pour les législatives de 2013. Le camp gagnant au Koura marquera certainement des points contre le perdant dans cette perspective.


Quoi qu’il en soit, on commence aussi dans les rangs du 8 Mars à se préparer activement à la confrontation électorale. Dans ce cadre, certains leaderships de la majorité actuelle ont commandé à des firmes spécialisées des études, des analyses et des sondages d’opinion pour connaître l’état de l’opinion à leur égard. Et il semble, d’après les résultats de certaines de ces études, que la popularité du général Michel Aoun est en déclin, mais aussi celle du mouvement Amal et du Hezbollah dans leur environnement naturel. Face à ce déclin, un courant indépendant semble se développer dans certaines régions, alors que le 14 Mars connaît une hausse remarquable, notamment en milieu chrétien.


Aux yeux d’un député chrétien de l’opposition, cette tendance explique le comportement actuel du courant aouniste, qui cherche à s’ouvrir sur les chrétiens du 14 Mars et commence à ouvrir le feu sur le Hezbollah. Un membre du bloc du Changement et de la Réforme reconnaît d’ailleurs que l’alliance avec le Hezb se révèle aujourd’hui néfaste et qu’elle est loin de servir les intérêts électoraux du aounisme auprès de l’opinion chrétienne.


Cette évolution n’est pas sans susciter des craintes et des interrogations dans les milieux de l’opposition. Ces milieux voient quel prix le 8 Mars, et en particulier le Hezbollah, paie et est prêt à payer pour maintenir à flot le gouvernement en place. Partant de là, on se demande si certaines parties de la majorité ne chercheraient pas à provoquer un report des législatives, au cas où elles seraient persuadées qu’elles vont perdre les élections. Des considérations sécuritaires pourraient toujours être mises en avant dans ce but.


D’ores et déjà, le président de la République, Michel Sleiman, s’est employé à écarter une telle éventualité. Il répète depuis plusieurs mois que le scrutin aura lieu à la date prévue et qu’il est impératif de respecter les échéances constitutionnelles. Il dément en outre les rumeurs faisant état d’un bazar aux termes duquel le mandat de la législature actuelle serait prorogé de deux ans contre une prorogation similaire de son mandat présidentiel. Pour lui, tant le scrutin législatif (2013) que l’élection présidentielle (2014) devront se dérouler à la date prévue.

On convient, dans divers milieux politiques, militaires et diplomatiques, que le Liban ne connaîtra pas des événements similaires à ceux que le printemps arabe a produits dans d’autres pays de la région.
Un membre du secrétariat général du 14 Mars démonte ainsi les théories avancées par certaines parties du 8 Mars qui, en se fondant sur le phénomène Ahmad el-Assir à Saïda et les...

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