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Liban

Le tandem chiite se veut rassurant sur son alliance avec Aoun

Le Hezbollah et Amal sont sortis hier du mutisme qu’ils observent depuis une semaine, pour mettre l’accent sur la solidité de leur alliance avec le CPL et reprendre leurs attaques contre l’opposition.
Plusieurs responsables du parti de Dieu et d’Amal ont commenté au cours du week-end la crise surgie de la polémique autour de l’approbation bâclée d’une proposition de loi prévoyant l’entrée dans le cadre de près d’un peu moins de 2 000 journaliers et de percepteurs d’EDL. Tous ont souligné la solidité de l’alliance avec le Courant patriotique libre (CPL) et mis en garde l’opposition contre toute tentative de parier sur une rupture de cette alliance.
« Nous sommes soucieux de préserver notre entente et notre alliance avec nos alliés. Nous œuvrerons pour les protéger par tous les moyens civilisés possibles et nous ne nous laisserons pas entraîner vers des polémiques médiatiques ou des positions qui servent nos adversaires et qui ne contribueront qu’à exacerber la tension dans le pays », a déclaré le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, au cours d’un festival culturel au Hermel.
« Tout différend entre alliés doit être réglé dans des pièces closes, dans le calme, pour en déterminer les causes et les motifs », a-t-il poursuivi, en promettant que « les parties lésées par l’alliance (avec le CPL) n’atteindront pas leurs buts ». « Nous agissons de façon sage et nous continuerons de le faire parce qu’il s’agit d’une question de principe, stratégique et morale. Les détails qui peuvent être réglés ne doivent pas être préjudiciables », a encore affirmé cheikh Kassem, à qui a fait écho de Nabatiyeh, au Liban-Sud, le vice-président du conseil exécutif du Hezbollah, cheikh Nabil Qaouq. Ce dernier a d’emblée accusé le 14 Mars de « ne songer qu’à comploter pour obtenir la chute du gouvernement, alors que le Liban est sous la menace d’une attaque israélienne, que les frontières nord et est du pays s’embrasent et que l’État hébreu pille nos ressources pétrolières maritimes ».
Selon lui, l’opposition « se fait des illusions si elle croit pouvoir profiter du différend entre des composantes de la majorité au sein du gouvernement, afin de retourner au pouvoir ». « L’alliance entre Amal, le Hezbollah et le CPL est plus forte que les détails de la politique intérieure », a martelé cheikh Qaouq en estimant que « le 14 Mars ne fera qu’accumuler les déceptions ».
Plusieurs autres responsables du Hezbollah, notamment les députés Mohammad Yaghi, Nawaf Moussaoui, Hassan Fadlallah, Ali Fayad et Nawar Sahili ont développé les mêmes idées dans leurs allocutions respectives. M. Fayad, qui s’exprimait à Khiam, a relevé de son côté que l’alliance avec le CPL « n’est qu’à ses débuts et va permettre de réaliser plusieurs projets importants pour l’avenir du pays ». Il a ensuite ajouté que « la situation difficile dans le pays, les complications survenues et la nature de la composition du gouvernement ont peut-être empêché ou ralenti la réalisation de nombreux objectifs ».

« L’opposition aux ordres des Américains »...
Autre point qu’ils ont tous soulevé, donnant ainsi le sentiment d’une coordination qui a précédé les allocutions prononcées à diverses occasions au cours du week-end, aux quatre coins du pays : l’appel à un retrait de l’armée du Liban-Nord qu’ils ont lié à la visite du sénateur américain John McCain.
Cheikh Qaouq a ainsi vivement reproché au 14 Mars de « prendre pour cible l’armée et la Résistance, afin d’affaiblir les capacités de défense du pays ». Selon lui, « l’opposition agit ainsi sur ordre des Américains pour empêcher les forces régulières de contrôler la frontière nord, afin que la voie soit libre devant les éléments armés qui vont du Liban pour combattre en Syrie ».
Cette idée a été reprise par la plupart des orateurs du 8 Mars qui ont pratiquement descendu la visite de M. McCain , au moment où, du côté des ministres et des députés proches de M. Berry, on essayait de minimiser l’importance de la crise provoquée par l’affaire des journaliers d’EDL.
Au cours d’un dîner donné par Mohammad Sabra à Majdel Silm (Marjeyoun), le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, a notamment insisté sur le fait que celle-ci n’a rien de politique, la réduisant à l’état de « divergences de vues sur des détails concernant un dossier social intéressant un groupe de personnes qui ont des droits ». Le ministre a développé cet argument pour arriver à la conclusion suivante : « Ceux qui croient que les développements des derniers jours favoriseront l’émergence d’une nouvelle alliance qui aura une incidence sur les prochaines élections législatives se trompent. » Il a résolument défendu la manière avec laquelle M. Nabih Berry gère les réunions parlementaires, tout comme les députés Hani Kobeissy et Yassine Jaber.
Le député Nawaf Moussaoui s’est distingué des orateurs en mettant en garde contre les mouvements takfiristes « qui prennent plusieurs formes », en allusion au mouvement de cheikh Ahmad el-Assir. Plaidant vigoureusement en faveur de la coexistence et du pluralisme au Liban, il a souligné que « la pire arme employée pour frapper le terrorisme au Liban est la condamnation d’un groupe, par un individu, à cause de le pensée religieuse ou politique de celle-ci ».
Le Hezbollah et Amal sont sortis hier du mutisme qu’ils observent depuis une semaine, pour mettre l’accent sur la solidité de leur alliance avec le CPL et reprendre leurs attaques contre l’opposition.Plusieurs responsables du parti de Dieu et d’Amal ont commenté au cours du week-end la crise surgie de la polémique autour de l’approbation bâclée d’une proposition de loi prévoyant...

commentaires (2)

Will tirii3 maché !

SAKR LEBNAN

05 h 43, le 09 juillet 2012

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Commentaires (2)

  • Will tirii3 maché !

    SAKR LEBNAN

    05 h 43, le 09 juillet 2012

  • Ouf, ça nous rassure. Ils confortent ainsi leur bataillon et leur solide complicité dans les crimes du boucher de Damas.

    Robert Malek

    05 h 25, le 09 juillet 2012

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