Dans son éditorial hebdomadaire au Anba’, organe du PSP, le leader druze a commenté les sit-in organisés en appui au peuple et au régime syriens au Liban, soulignant que les premiers « ont été l’expression d’un soutien calme et responsable en faveur d’un peuple victime au quotidien d’une machine de guerre sans merci, alors que les sit-in des chabbiha reflétaient le comportement de ceux en faveur de qui ils avaient été organisés ». M. Joumblatt a défendu le droit des Libanais à exprimer leur appui au peuple voisin « exposé à un génocide », en affirmant ne pas vouloir répondre aux chabbiha « qui brandissaient des portraits et des slogans reflétant leur propre faillite ».
« Nous répondrons à notre manière, en revenant à l’histoire moderne, à l’évolution du conflit israélo-arabe et aux tentatives continues du régime du Baas d’étouffer, depuis bien avant les années 60, toute décision palestinienne libre », a promis M. Joumblatt, qui s’en est pris vivement au régime syrien, affirmant que « les événements prouvent son alignement sur la politique israélienne, contrairement aux slogans de la moumanaha (obstruction) brandis pendant des décennies ». Il en a cité quelques-uns, en promettant de révéler davantage : « Certains, s’est-il interrogé, font-ils semblant d’oublier que Hafez el-Assad ne reconnaissait pas la présence de la Palestine au sud de la Syrie ? Il avait appliqué pendant des années cette théorie dans les manuels d’histoire syriens, rejoignant ainsi le refus israélien de reconnaître la Palestine et les droits légitimes de son peuple. Peut-on oublier qu’il avait arrêté en 1966 Yasser Arafat, alors qu’il était encore ministre de la Défense et avant de renverser ses camarades pour prendre lui-même le pouvoir ? Peut-on aussi oublier la campagne de provocation et les accusations de trahison lancées contre Gamal Abdel Nasser pour l’obliger à fermer le détroit de Tiran et à s’engager dans la guerre de 1967 ? Et peut-on surtout oublier le célèbre ordre militaire de retrait syrien du Golan au moment où l’armée égyptienne était écrasée au Sinaï ? Les faits historiques du genre sont nombreux. Nous les publierons progressivement, chaque semaine, pour dénoncer la fausseté des allégations syriennes de moumanaha et révéler l’implication du régime de Damas dans les assassinats politiques, ainsi que l’exploitation des postes et des scènes (arabes) pour atteindre des objectifs israéliens. »
M. Joumblatt a ensuite invité le gouvernement à venir en aide aux réfugiés syriens « qui fuient la machine de guerre qui les poursuit de toutes parts ».
commentaires (5)
Mais ce n'est pas que je n'aimerai pas entendre les révélations de Monsieur Joumblatt, car je crois qu'elles seront intéressantes quand même, même si tous nous savons déjà tout ce que nous devons savoir...
SAKR LEBNAN
04 h 06, le 06 mars 2012