Les habitants, qui ont formé un rassemblement en leur nom, ont publié un communiqué pour dénoncer une nouvelle fois deux récentes décisions du Conseil des ministres : celle qui a donné lieu à la tentative d’installer les lignes de force à Aïn Najm, malgré les protestations des résidents et des directions des écoles de la région, et celle, plus récente, qui consiste à acheter les appartements qui posent problème, selon les critères adoptés par les autorités.
Le communiqué des habitants rappelle que « la distance (minimum entre les habitations et les lignes de haute tension) considérée comme sûre est de 175 mètres, si l’on admet que le courant qui passera dans ces câbles doit suffire à combler le besoin du Liban tel que défini dans le plan directeur de 2004, soit 2500 mégawatts ». « Dans ce cas, 2700 bâtiments sont exposés au danger », poursuit le texte. Il souligne que si, comme il est prévu, ce besoin augmente pour atteindre 4000 à 5000 mégawatts, bien plus de bâtiments seront exposés au danger. « Or le ministère de l’Énergie continue de considérer que cette distance minimum doit être de cinq mètres seulement, tel qu’énoncé dans le décret 6218 datant de 2001 ! » s’insurgent les habitants.
Dans leur communiqué, les manifestants ont donc demandé au gouvernement de revenir sur sa décision d’acheter les appartements qu’il considère comme exposés, une mesure qu’ils ont qualifiée de « vulgaire tentative de soudoiement ». Estimant que « les parties prenantes à la polémique ne peuvent être en même temps les juges », ils ont demandé au gouvernement de « retirer ce dossier des mains du ministère de l’Énergie et de l’EDL, et de le transférer aux ministères de la Santé et de l’Environnement, parce qu’il s’agit d’une question de santé et d’environnement par excellence ». Ils ont également demandé aux autorités de réviser leurs critères de sécurité par rapport à l’exposition prolongée au champ électromagnétique (des études épidémiologiques font le lien avec certaines maladies comme la leucémie chez les enfants), et de les aligner sur des recommandations telles que celles qu’on trouve dans une étude récente du Conseil de l’Europe.
commentaires (3)
Jabbour, je plains les habitants de Tilal Aïn Saadé et de Aïn Najm, ils doivent trembler devant vos menaces.
Robert Malek
03 h 59, le 07 février 2012