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Liban

Sleiman insiste devant l’ambassadeur d’Iran sur des relations bilatérales fondées sur la non-ingérence

De nouvelles réactions officielles et politiques ont été enregistrées au cours des dernières vingt-quatre heures au sujet des propos tenus il y a quelques jours par le chef de la brigade al-Quds des Gardiens de la révolution iranienne, le général Kassem Suleimani. Ce dernier avait affirmé, rappelle-t-on, que le Liban-Sud et l’Irak sont « soumis à l’Iran ».
Cette déclaration attribuée au responsable iranien a été au centre d’un entretien que le président Michel Sleiman a eu dans la journée d’hier avec l’ambassadeur de la République islamique iranienne, Rokn Abadi. Selon un communiqué de presse de la présidence de la République, M. Abadi a « réaffirmé les éclaircissements émanant du ministère iranien des Affaires étrangères, démentant de tels propos ». Il reste que le communiqué de la présidence indique qu’ « à la lumière de ces précisions, le président Sleiman a demandé à l’ambassadeur Rokn Abadi de transmettre au président iranien Mahmoud Ahmadinejad un message dont il ressort que le Liban est soucieux d’entretenir des relations bilatérales avec les pays frères et amis sur base du respect mutuel de la souveraineté et de la non-ingérence dans les affaires intérieures ».
Notons dans ce cadre que l’ambassadeur Abadi a également conféré dans la journée d’hier avec le ministre de la Défense, Fayez Ghosn. Selon l’Agence nationale d’information (officielle), l’entrevue a porté sur les développements sur le double plan local et régional ainsi que sur « les moyens de renforcer et de développer les relations bilatérales ».
Les propos du responsable des Gardiens de la révolution iranienne ont également été évoqués au cours de la réunion que le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, a tenue hier avec une délégation du Hezbollah conduite par cheikh Abdel Magid Ammar. Interrogé à l’issue de l’entrevue sur la déclaration du responsable iranien, cheikh Ammar a souligné que ces propos ont été démentis. « Ce qui a été rapporté par les médias (concernant la teneur de la déclaration du responsable des Gardiens de la révolution iranienne) n’est pas rigoureux, a affirmé le responsable du Hezbollah. Par voie de conséquence, nous considérons que cette déclaration est suspecte. Ce n’est pas la première fois que des médias suspects s’emploient à semer la confusion. »

Les réactions
Au plan des réactions enregistrées dans les milieux politiques, le député Mohammad Kabbara, membre du bloc parlementaire du courant du Futur, s’est élevé contre le mutisme du gouvernement libanais au sujet des déclarations du responsable iranien. « En Irak, le gouvernement de Maliki, qui est allié à l’Iran, a rejeté les déclarations du chef de la brigade al-Quds, a relevé Mohammad Kabbara. Le ministère irakien des Affaires étrangères a publié un communiqué officiel rejetant ces propos et ces menaces (de la part du responsable iranien). Par contre, le gouvernement du Liban observe le mutisme le plus total car il est soumis au “ faqih perse ” (le waliy el-faqih) et de ce fait, il n’a pas droit à la parole. »
De son côté, l’ancien ministre Mohammad Chatah, conseiller du leader du courant du Futur, Saad Hariri, a déclaré que « l’Iran a peur que le peuple syrien libre n’opte pas pour l’alliance avec Téhéran ». M. Chatah a souligné que si les autorités iraniennes ont pris soin de démentir les propos du responsable des Gardiens de la révolution, c’est parce que « les Iraniens savent parfaitement que ni la société irakienne ni la société libanaise ne sauraient accepter que leurs affaires soient gérées par l’Iran ».
Seule voix discordante dans ce concert de condamnations, l’ancien ministre Wi’am Wahhab a condamné « la campagne menée contre le chef de la brigade al-Quds ». « En dépit du démenti iranien, a notamment déclaré M. Wahhab sur ce plan, certaines parties s’obstinent à s’attacher à cette déclaration car l’objectif recherché est de porter atteinte au rôle iranien qui soutient la résistance au Liban et en Palestine. » Et M. Wahhab d’ajouter que c’est le général Suleimani « qui a humilié les Américains en Irak et en Afghanistan, et qui a soutenu la résistance au Liban-Sud et en Palestine ».
De nouvelles réactions officielles et politiques ont été enregistrées au cours des dernières vingt-quatre heures au sujet des propos tenus il y a quelques jours par le chef de la brigade al-Quds des Gardiens de la révolution iranienne, le général Kassem Suleimani. Ce dernier avait affirmé, rappelle-t-on, que le Liban-Sud et l’Irak sont « soumis à l’Iran ». Cette déclaration...

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