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Liban

Harb se déchaîne contre le gouvernement, le Hezbollah, Aoun et le régime syrien

Boutros Harb, député de Batroun, s’est livré samedi soir à une attaque en règle contre la politique du gouvernement, la plus virulente depuis la mise en place de ce cabinet, ainsi que contre le régime syrien, le Hezbollah et le général Michel Aoun, mais sans nommer ce dernier.
M. Harb, l’un des principaux ténors du Parlement, s’exprimait lors d’un banquet offert à son honneur par ses partisans à Jrane, dans le caza de Batroun, à l’occasion de la fête du Drapeau, dont il a été l’initiateur à la fin des années soixante-dix.
« Comment resserrer les rangs de la patrie à présent qu’elle est arrivée à un point dangereux ? Comment aider ceux qui se trompent de chemin à revenir au bercail national ? » s’est interrogé le député. « Notre préoccupation n’est pas d’enregistrer des victoires contre eux. Nous en avons beaucoup obtenu, et nous en obtiendrons encore dans l’avenir. Notre souci est de savoir comme les éveiller et les persuader que l’intérêt du Liban est plus important que les leurs et que ceux des régimes auxquels ils sont affiliés, qu’il s’agisse du syrien, de l’iranien, ou même de l’américain, de l’israélien ou du saoudien », a-t-il lancé.
« Il n’y a plus de patriotisme lorsqu’on mélange l’allégeance au Liban avec d’autres allégeances. Qu’en serait-il alors lorsqu’on place l’étranger devant le Liban, comme c’est le cas pour certains partis qui croient en une nation autre que la nation libanaise ? » a-t-il ajouté.
Pour M. Harb, « la résistance n’est pas un but en soi, mais un moyen pour protéger le Liban, son État, son peuple et son unité. Et ce n’est certainement pas un moyen permettant à ses membres armés d’asseoir leur hégémonie sur le pays et d’imposer leur volonté à l’État et aux Libanais ».
« La résistance doit rester pure, intègre, et non pas ce qu’elle est devenue après l’an 2000. Elle est aujourd’hui un péril pour l’unité du Liban, pour son État, son système démocratique et ses libertés. C’est une grande partie des Libanais que ses armes terrorisent, et non pas Israël », a-t-il souligné.
« Préserver le Liban, son patrimoine d’ouverture et son État uni, libre, souverain et indépendant est bien plus important que de se soumettre aux directives des guides des révolutions religieuses et aux intérêts de l’Iran, de la Syrie et d’autres », a encore dit M. Harb.
« Comment leur faire comprendre que ceux qui sont morts en martyrs pour défendre les libertés et la souveraineté se retournent aujourd’hui dans leur tombe pour ne pas voir ceux qui ont renié leur sacrifice ? a-t-il poursuivi dans une claire allusion au général Aoun. Ils se demandent pourquoi ils sont allés jusqu’au martyre, alors que ceux qui les avaient poussés à le faire sont devenus aujourd’hui affiliés au régime dont ils avaient combattu l’hégémonie ; ce régime qui opprime les siens, viole la souveraineté du Liban et la volonté de son peuple libre, s’ingère dans nos affaires intérieures, forme un gouvernement soumis à ses directives, porte atteinte aux frontières du Liban, met en péril sa sécurité et lui dicte sa conduite à la Ligue arabe. »
« Et après cela, ils nous disent “ayez honte” ! Peut-on imaginer que le Liban se range aux côtés d’un régime qui tue les siens parce qu’ils réclament la liberté et l’État de droit ? Est-il sensé de voir le Liban se mettre à côté d’un régime yéménite honni et en état de faillite pour faire face à tous les Arabes et au monde entier? Est-il raisonnable de tolérer un gouvernement qui dénie la justice et protège les individus accusés du meurtre de Rafic Hariri, Gebran Tuéni, Pierre Gemayel et d’autres, mettant ainsi le Liban hors de la légalité internationale? Pouvons-nous nous taire face à un discours politique qui s’est abaissé jusqu’au plus bas seuil de moralité, au point où les chaussures et les chaises sont devenues les outils du jargon politique ? » a-t-il martelé.
« De toute ma carrière, je n’ai jamais vu comme aujourd’hui une lutte pour le pouvoir où tous les moyens sont jugés bons, y compris le recours à la menace de la guerre civile, l’usage des armes et la violation des libertés et des propriétés privées, même lorsqu’elles relèvent des plus hautes instances religieuses », a-t-il ajouté.
« Ils veulent conquérir le pouvoir par la haine et y soumettre les gens et leurs intérêts. Ils les veulent à genoux devant les portes des leaders de circonstance qui amassent des fortunes rapides et illégitimes alors même qu’ils prêchent le changement et la réforme et prétendent lutter contre la corruption », a-t-il dit.
Boutros Harb, député de Batroun, s’est livré samedi soir à une attaque en règle contre la politique du gouvernement, la plus virulente depuis la mise en place de ce cabinet, ainsi que contre le régime syrien, le Hezbollah et le général Michel Aoun, mais sans nommer ce dernier. M. Harb, l’un des principaux ténors du Parlement, s’exprimait lors d’un banquet offert à son honneur...

commentaires (8)

Projets touristiques pour enterrer les anciens monuments greco-romains, comme le disait si bien Madame Marie Joe Malha. Anastase Tsiris

Anastase Tsiris

11 h 58, le 21 novembre 2011

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Commentaires (8)

  • Projets touristiques pour enterrer les anciens monuments greco-romains, comme le disait si bien Madame Marie Joe Malha. Anastase Tsiris

    Anastase Tsiris

    11 h 58, le 21 novembre 2011

  • Tu me fais peur André quand tu parles de prjets touristiques à Batroun....ils vont encore massacrer le paysage qui reste et faire d'horribles tours bling blang...qu'ils continuent à bétonner ce qu'ils ont commencé jusqu'à Jounieh,qu'ils gagnent sur la mer au point où elle en est...mais qu'ils laissent la région de Byblos et de Batroun tranquille avec des petits projets à taille humaine...pas la mégalomanie libanaise habituelle,stp.

    GEDEON Christian

    11 h 30, le 21 novembre 2011

  • - - C'est cela OUI , Mme Danièle Georges , mais vous , je vous ai compris .

    JABBOUR André

    06 h 23, le 21 novembre 2011

  • Pour un homme politique, le fait de basculer dans l'opposition réveille les consciences et lui fait réaliser qu'il est resté sourd à ce que le peuple réclame depuis toujours. Si nos anciens dirigeants avaient oeuvré pour une vraie souveraineté du Liban (autonomie, intérêt national, Etat de droit, démocratie, ...), nous n'en serions pas là aujourd'hui à être honteusement considérés comme complices de crimes contre l'humanité à cause d'un gouvernement qui prône la répression pour les beaux yeux d'un dictateur.

    Robert Malek

    06 h 05, le 21 novembre 2011

  • Félicitations Cheikh Boutros Harb pour ce beau discours. Vous êtes un homme digne de la magistrature suprême. Mais seriez vous capable de garder le même discours pour devenir président de la Républqiue? Le peuple veut des gens qui s'expriment comme vous mais qui ne changent pas d'avis pour devenir président ou après être devenu président. Le peuple veut des hommes politiques qui ne font allégeance qu'à leur pays. C'est la nouvelle et seule réclamation de la prochaine révolution du printemps arabe libanais. Carlos Achkar

    carlos achkar

    04 h 29, le 21 novembre 2011

  • M. Harb, M. JABBOUR est l'exemple même des gens qui ne comprennent RIEN à ce que vous dites. Pauvre pays habité par des gens qui ne l'aime pas et qui pousse ceux qui l'aime à le quitter.

    Georges Daniele

    02 h 25, le 21 novembre 2011

  • Plus vrai que vrai M. Harb! mais nous n'avons plus droit a l'erreur! Plus de compromis avec ceux la même qui ont crache sur leurs déclarations et engagements allant de leur tout puissant patron au plus petits comparses! Au prochaines échéances électorales, plus de gouvernement hérétique du style "consensuel", plus de recul devant des décisions prises par le gouvernement de la vraie majorité issue des urnes même sous la menace des armes! C'est seulement alors que nous aurons des projets touristiques, économiques et autres sous la direction de vrais et compétents ministres et non de certains qui se grattes les "tnuts" et se lancent des fleurs a longueur de journée au lieu de travailler avec productivité et efficacité.

    Pierre Hadjigeorgiou

    01 h 57, le 21 novembre 2011

  • - - Personnellement je le comprend à Cheikh Boutros , qui ne tient plus d'être au chômage et sans ministère et tout ce qui va avec , honneurs pesetas et salam aleik .. Il faudra vous habituer à une très longue traversée du désert my dear Cheikh , ne craignez rien pour la ville de Batroun , qui deviendra bientôt , une des plus belles ville côtière du Liban , avec des projets touristiques inattendus par vous et par certains , et bien d'autres projets très attendus par la population , qui seront exécutés et implantés par le fils du pays , le très dynamique et charismatique , l'infatigable et brillant ministre , gendre du général président et patriarche politique résidant à Rabié les deux églises .

    JABBOUR André

    00 h 26, le 21 novembre 2011

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