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Lifestyle - People

Accusé de meurtre prémédité, Pistorius plaide l’accident

Les proches de Reeva Steenkamp l’enterrent en privé à Port Elizabeth.

Oscar Pistorius (droite), faisant face au juge, avec sa famille derrière lui, dans un tribunal de Pretoria, hier. Stéphane de Sakutin/AFP

Le champion paralympique Oscar Pistorius, effondré, s’est vu accuser hier par la justice sud-africaine du meurtre avec préméditation de sa petite amie Reeva Steenkamp le 14 février, lors d’une audience destinée à décider d’une libération sous caution ou non. Pour le parquet de Pretoria la thèse du meurtre prémédité ne fait aucun doute.
Mais dans l’après-midi, Oscar Pistorius, trop affecté pour prendre lui-même la parole, a fait lire par son avocat une déposition dans laquelle il raconte comment il a tué Reeva par erreur, la prenant pour un cambrioleur. « Je n’avais pas l’intention de tuer ma petite amie Reeva Steenkamp. Je démens l’accusation dans les termes les plus vifs », a lu l’avocat Barry Roux, au nom de Pistorius. « Nous étions très amoureux. Nous ne pouvions pas être plus heureux. » « Elle m’avait fait un cadeau (pour la Saint-Valentin), mais tout en disant que je ne pourrais l’ouvrir que le lendemain », a poursuivi l’avocat, déclenchant une nouvelle crise de sanglots de son client.
Après une brève suspension d’audience, le temps que l’athlète se calme, l’avocat a repris : « J’ai déjà été victime de violence. Pour cette raison je garde une arme à feu de 9 mm sous mon lit. » L’incident fatal s’est produit vers 3h00 du matin (01h00 GMT). « Il faisait nuit noire. J’ai ressenti une peur terrible croyant que quelqu’un était dans les toilettes. Comme je n’avais pas mes prothèses, je me suis senti très vulnérable (...) J’ai tiré sur la porte des toilettes et crié. »
La déposition ne mentionne pas une dispute de début de soirée dont la police a fait état, se fondant sur un appel de voisins. Par ailleurs, Pistorius affirme avoir mis ses prothèses après avoir tiré alors que le parquet dit le contraire. Pistorius raconte ensuite être revenu dans la chambre, et s’être affolé en voyant que Reeva n’était pas dans le lit. Selon sa version, il a alors enfoncé la porte des toilettes, téléphoné à la sécurité de sa résidence, puis s’est précipité dans les escaliers avec Reeva dans les bras « car, a-t-il dit, on m’a dit de ne pas attendre les secours et de l’emmener directement à l’hôpital. Reeva était sans connaissance mais vivante ». L’audience a été suspendue ensuite vers 15h00 (13h00 GMT), et devait reprendre ce matin à 9h00. La famille, qui espère obtenir une libération sous caution, semblait peu optimiste. Interprétant des commentaires juridiques du juge comme un signal négatif, le père et la sœur de Pistorius ont fondu en larmes en fin de matinée.
À l’ouverture des débats, le procureur Gerrie Nel, un poids lourd du parquet sud-africain, avait chargé le champion : « Il a tiré quatre fois (...) la victime a été touchée trois fois alors qu’elle était aux toilettes » et « la porte des toilettes a été défoncée depuis l’extérieur. Nous pensons que la porte était fermée à clé ». « L’accusé a dit à sa sœur qu’il pensait que c’était un voleur. Pourquoi un voleur s’enfermerait-il dans les toilettes ? » a dit le procureur.
Pistorius, héros national et source d’inspiration pour des millions de fans dans le monde, est entré dans l’histoire du sport pour être devenu le premier athlète handisport masculin à participer aux JO des valides, à Londres 2012. Il avait couru le 400 m et le relais 4x400 m, avec ses prothèses de carbone en forme de pattes de félin, qui lui ont valu le surnom de Blade Runner. Toutefois, les détails qui ont émergé sur lui le font apparaître comme un être anxieux et paranoïaque, ayant toujours une arme à feu à portée de main, alors qu’il vivait dans l’une de ces résidences ultrasécurisées qu’affectionnent les riches sud-africains.
À la même heure, la famille et les amis de la victime, Reeva Steenkamp, rendaient un dernier hommage intime à la jeune top-model, dans la ville de Port Elizabeth où elle avait grandi. Le cercueil recouvert d’un drap et d’une composition de fleurs blanches était arrivé vers 10h00 (08h00) au crématorium, porté par six hommes. Le corps a été incinéré à l’issue de la cérémonie. « C’était un ange », a dit Gavin Venter, un ex-jockey qui avait travaillé avec son père, entraîneur de chevaux de course. Rien, selon lui, n’indiquait que Reeva entretenait une relation conflictuelle avec Pistorius. « J’ai demandé à son père, il m’a dit que non, qu’elle était très heureuse avec Oscar, qu’il n’y avait pas de problème. Mais peut-être qu’elle cachait quelque chose », a-t-il dit aux journalistes.

(Source : AFP)
Le champion paralympique Oscar Pistorius, effondré, s’est vu accuser hier par la justice sud-africaine du meurtre avec préméditation de sa petite amie Reeva Steenkamp le 14 février, lors d’une audience destinée à décider d’une libération sous caution ou non. Pour le parquet de Pretoria la thèse du meurtre prémédité ne fait aucun doute.Mais dans l’après-midi, Oscar Pistorius,...

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Encore une histoire d'arroseur arrosé...trop précieux le Pistorius pour l'image de la RSA...

GEDEON Christian

03 h 46, le 21 février 2013

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Commentaires (2)

  • Encore une histoire d'arroseur arrosé...trop précieux le Pistorius pour l'image de la RSA...

    GEDEON Christian

    03 h 46, le 21 février 2013

  • Les ‘’grands champions’’ sont désormais habitués aux drogues et stéroïdes et autres produits dopants et hallucinants. On vient de l’entendre de la bouche d’un enquêteur, la découverte de deux boîtes de Testostérone et des seringues au domicile du sportif. On peut se poser légitimement des questions sur cette affaire, par exemple comment cet athlète aux jambes sectionnées a-t-il réussi à bien pointer son arme contre sa victime, et lui loger quatre balles dans la peau. Que vient faire la batte cricket dans cette affaire ? Comme on n’a pas tous les éléments en main, il faut attendre la fin de l’enquête, et que se taisent les égéries des mouvements contre les violences conjugales, transformant Pistorius en féminicide. A mon avis, un ‘’écrivain ’’ en mal d’inspiration, va s’emparer du sujet pour en faire un roman. Wait & see. CHARLES FAYAD.

    Charles Fayad

    09 h 27, le 20 février 2013

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