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Lifestyle - Royaume-Uni

« The show must go on » : Elizabeth II boucle son jubilé en solitaire

Après 60 ans de bons et loyaux services, le prince Philip, hospitalisé lundi, fait faux bond à la reine.

Un concert pop d’anthologie s’est tenu lundi soir au pied du palais de Buckingham.

« The show must go on » : Elizabeth II a conclu hier sur une note plus solennelle les quatre jours de célébrations éclatantes de son jubilé de diamant, avec pour seule ombre au tableau l’absence de son époux, le prince Philip, en observation à l’hôpital.
La reine, longuement ovationnée la vieille au soir lors du final d’un concert pop d’anthologie au pied du palais de Buckingham, a été accueillie dans la matinée sous les hourras d’une foule compacte, à son arrivée pour une messe d’action de grâces en la cathédrale Saint-Paul. De nombreux représentants de la famille royale, des corps constitués et les Premiers ministres présent et passés occupaient les travées, y compris John Major qui a récemment dit d’elle : « Quand les gens évoquent la reine, où que ce soit dans le monde, c’est à notre reine qu’ils font généralement référence. » Exceptionnellement, le siège au côté de la souveraine, chef de l’Église anglicane, n’était pas occupé par son époux, le duc d’Édimbourg, quand l’archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams, a loué « les soixante ans de bons et loyaux service de Sa Majesté, extrêmement astreignants mais profondément joyeux ». Les médecins ont prolongé « à titre de précaution », dans la crainte de complications, la seconde hospitalisation de Philip en l’espace de six mois, pour une infection urinaire après une alerte cardiaque en décembre.

Le plus fidèle grognard
Le prince Philip est le plus fidèle grognard de Sa Majesté, qui l’appelle « mon roc » et lui passe tout : ses sautes d’humeur et ses gaffes légendaires. En six décennies de règne, il avait été de toutes les cérémonies officielles, toujours dans le sillage de sa souveraine d’épouse avec laquelle il forme un efficace tandem. Mais l’âge – il fêtera dimanche ses 91 ans – commence à entamer l’étonnante énergie de celui qui détient le record de longévité des princes consorts britanniques. Après quatre heures passées debout sous la pluie pendant la parade nautique sur la Tamise, stoïque comme il se doit, le prince Philip a donc été hospitalisé lundi. « The show must go on », titraient hier plusieurs journaux en référence à cette absence du prince Philip et au concert donné lundi soir, en présence de la fine fleur de la scène britannique et mondiale, de Paul McCartney à Elton John, anoblis par la reine. Les festivités du jubilé ayant été réglées comme du papier à musique pendant des mois, les journaux se demandaient également comment « il n’est pas venu à l’esprit des conseillers du palais qu’un couple de cet âge (la reine a 86 ans) ne pouvait raisonnablement pas passer plusieurs heures debout ».

La ferveur au rendez-vous
Entre-temps, dans la foule des badauds massée aux alentours de la cathédrale Saint-Paul, mélange de classique et baroque ayant abrité les plus grandes heures de la monarchie, la ferveur était au rendez-vous. Pamela Stretton, une retraitée de 67 ans venue du Yorkshire, s’est levée à 05h00 dans l’espoir d’entrevoir la souveraine « en chair et en os ». « C’est triste qu’il ne soit pas là un jour pareil, il a toujours été à ses côtés », regrette Judith Chen, une maquilleuse âgée de 45 ans arborant un grand nœud aux couleurs de l’Union Jack dans les cheveux. Une dizaine de républicains armés de pancartes s’époumonent : « La République maintenant » ; mais leur cri est noyé par les sonneries de trompettes et la clameur « Longue vie à la reine ».
À l’issue de la cérémonie, la reine s’est rendue dans sa Bentley blindée à Westminster Hall, le siège du Parlement, pour un déjeuner en présence de 700 convives. Elle a ensuite défilé en carrosse dans les artères londoniennes et a remonté l’avenue du Mall pavoisée jusqu’à son palais de Buckingham, au balcon duquel elle est apparue, pour un traditionnel salut, entourée de plusieurs des personnages-clés de la famille des Windsor.
En fin de journée, Elizabeth II a lancé un message à ses sujets et aux 2 milliards d’habitants du Commonwealth de 54 nations qu’elle préside, construit sur les vestiges de l’empire britannique. Tel était le point d’orgue d’un week-end de diamant orchestré comme l’apogée des cérémonies. La reine continuera cependant ses déplacements lors du second semestre de l’année du jubilé, le second seulement dans l’histoire de la monarchie millénaire après celui de Victoria en 1897.

                      (Source : AFP)
« The show must go on » : Elizabeth II a conclu hier sur une note plus solennelle les quatre jours de célébrations éclatantes de son jubilé de diamant, avec pour seule ombre au tableau l’absence de son époux, le prince Philip, en observation à l’hôpital.La reine, longuement ovationnée la vieille au soir lors du final d’un concert pop d’anthologie au pied du palais de...

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