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Lifestyle

L’ATV Edoardo Amaldi en route pour son rendez-vous avec l’ISS

Une fusée Ariane 5, tirée de Guyane française, emporte l’ATV Edoardo Amaldi vers l’espace, d’où il s’est dirigé vers la Station spatiale internationale (ISS). Jody Amiet/AFP

Le troisième cargo automatique européen, l’ATV Edoardo Amaldi, était en route hier pour son rendez-vous avec la Station spatiale internationale (ISS), après avoir été mis en orbite par une fusée Ariane 5 tirée de Guyane française.
Après avoir déployé ses immenses panneaux solaires, l’ATV-3 vole désormais de manière autonome à plus de 7 km par seconde. Le vaisseau, un cylindre de 10 mètres de long et pesant plus de 20 tonnes, doit rejoindre la station spatiale dans la nuit du 28 au 29 mars, après avoir été guidé sur les 250 derniers mètres par un système de navigation laser. Il s’amarrera automatiquement en visant une cible de seulement dix centimètres, une cible mouvante qui tourne à 400 km au-dessus de la Terre à une vitesse de 28 000 km/h. L’ATV deviendra alors partie intégrante de l’ISS et l’équipage pourra prendre livraison de sa cargaison : 4 tonnes de carburant, 285 litres d’eau, 100 kg d’oxygène et plus de deux tonnes de matériel divers, ainsi que les colis et courriers envoyés par les familles des astronautes.
Les occupants actuels de l’ISS, habitée en permanence depuis 2000, sont les Russes Oleg Kononenko, Anton Chkaplerov et Anatoli Ivanichine, les Américains Dan Burbank et Don Pettit, et le Néerlandais André Kuipers.
L’objet le plus précieux acheminé par l’ATV est, selon l’Agence spatiale européenne (ESA), une « pompe de contrôle des fluides », équipement de survie indispensable pour permettre le recyclage des urines de l’équipage en eau potable. À l’heure actuelle, l’ISS ne dispose que d’une seule de ces pompes. Si elle venait à tomber en panne, « les astronautes disposeraient de réserves d’eau potable suffisantes pour tenir un certain temps », relève toutefois l’ESA. Les soutes de l’ATV-3 contiennent « littéralement tout ce dont l’équipage a besoin pour vivre et travailler dans l’espace », précise son maître d’œuvre Astrium, filiale spatiale d’EADS.
L’inventaire est long et parfois surprenant : « bonnets de protection », « poches d’analyses microbiennes », « tubes urinaires » ou plus prosaïquement « lingettes nettoyantes », un authentique « couteau suisse », et même de mystérieuses « coques de protection d’orteils » et une « tulipe ». Quant aux « chemises à manches courtes », elles auront une durée de vie des plus limitée. Compte tenu de l’absence de machine à laver à bord de l’ISS, les vêtements sont généralement jetés avec les déchets après avoir été portés quelques jours. L’arrivée de l’ATV-3 offrira aussi davantage de place aux six astronautes ainsi qu’un peu de calme : le vaisseau offre « un très bon niveau de silence » par rapport au reste de l’ISS, assure l’ESA.
Avec 6,6 tonnes de fret au total, soit 530 kg de plus que son prédécesseur Johannes Kepler, l’ATV Edoardo Amaldi est le plus lourd jamais envoyé dans l’espace par l’Europe. Il peut transporter trois fois plus de charge utile que le vaisseau russe Progress qui ravitaille régulièrement la station, et légèrement plus que le HTV japonais, dont le troisième exemplaire « Kounotori » doit également réapprovisionner l’ISS durant le séjour de l’ATV-3. Après être resté amarré à l’ISS pendant cinq mois et avoir régulièrement contribué à rehausser son orbite avec ses moteurs, l’ATV sera rempli de tous les déchets produits à bord. Devenu « cargo poubelle », il se détachera alors et plongera vers l’atmosphère terrestre où il se consumera avec tout ce qu’il transporte.
Depuis l’arrêt des navettes spatiales américaines en juillet 2011, le ravitaillement des astronautes de la station orbitale dépend uniquement de vaisseaux cargos sans équipage. Début 2013, ce sera le tour de l’ATV-4, baptisé Albert Einstein, et en 2014, du cinquième et dernier véhicule baptisé du nom de Georges Lemaître, physicien belge père de la théorie du Big Bang.

              (Source : AFP)
Le troisième cargo automatique européen, l’ATV Edoardo Amaldi, était en route hier pour son rendez-vous avec la Station spatiale internationale (ISS), après avoir été mis en orbite par une fusée Ariane 5 tirée de Guyane française.Après avoir déployé ses immenses panneaux solaires, l’ATV-3 vole désormais de manière autonome à plus de 7 km par seconde. Le vaisseau, un cylindre de...

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