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Lifestyle - Objets et histoire

Al-Kamel(ia) !

Les camélias constituent une éblouissante famille d’arbustes, dont les centaines de variétés illuminent les jardins de décembre à mars. L’intérêt des Japonais pour le camélia date des temps anciens. Des chansons des XIVe et XVe siècles célèbrent la brillance de ses fleurs et la robustesse de ses feuilles. Le camélia est un motif populaire sur textile, porcelaine, peintures et laques. Il est aussi associé à la cérémonie du thé. Fleurissant en hiver dans les zones tempérées du Japon, il représente novembre et décembre dans les calendriers floraux traditionnels. Et c’est du Japon que le père jésuite Georges Joseph Camel rapporta en Europe cette magnifique fleur, Camellia japonica, à la fin du XVIIe siècle, à laquelle il donna le nom de Camellus.
Le camélia symbolise la beauté parfaite. Est-ce l’origine du mot « kamel », qui signifie perfection en arabe ? Offrir un camélia à une femme, c’est témoigner de son admiration et mettre à l’honneur sa beauté sculpturale !
L’impératrice Joséphine, aussitôt séduite par la délicatesse et la luminosité de ses coloris, lança la mode du camélia en France. Elle orna les chapeaux et boutonnières des dames de la Belle Époque qui recherchaient les formes raffinées. Mais c’est une certaine Marie Duplessis qui lui donna ses lettres de « noblesse ». Marie Duplessis, née Alphonsine Plessis le 15 janvier 1824 à Nonant-le-Pin, est une courtisane française. L’enfance et la première jeunesse d’Alphonsine Plessis ont été marquées par une extrême pauvreté. Montée à Paris à l’âge de 15 ans, elle travaille d’abord comme blanchisseuse et chapelière, jusqu’à ce qu’elle devienne la maîtresse d’un riche commerçant qui la met dans ses meubles. Elle apprend alors à lire et à écrire, à jouer du piano, et finira par être considérée comme extrêmement vive et extraordinairement cultivée, capable de converser sur tous les sujets, les hommes riches et en vue étant disposés à lui accorder une aide financière régulière, en échange de sa compagnie dans leur vie sociale et privée.
Cette jeune femme, extrêmement attirante, au sourire enchanteur, dont la beauté inhabituelle, l’élégance et le style feront la célébrité, devient rapidement, à peine âgée de 16 ans, la courtisane la plus convoitée et la plus onéreuse de Paris. Elle tient un salon fréquenté par les écrivains et les politiciens en vue. Elle se montre au bois de Boulogne et à l’Opéra. Elle modifie également son nom, ajoutant un « du » qui sonne plus noble à son patronyme et abandonnant le prénom d’Alphonsine pour celui de Marie. Elle ne sortait jamais sans un bouquet de camélias. Offerts par ses soupirants ou l’accompagnant lors de ses sorties nocturnes, les camélias ne la quittaient pas : un camélia blanc dans sa chevelure lorsqu’elle était disponible et un camélia rouge quand elle avait ses « équerres »... Elle fut la maîtresse d’Alexandre Dumas fils, de septembre 1844 à août 1845, puis celle de Franz Liszt, qui a affirmé plus tard lui avoir offert de vivre avec elle. De santé fragile, elle meurt le 8 février 1847 de la tuberculose, à l’âge de 23 ans. Inhumée au cimetière Montmartre, son tombeau est un monument carré, qui porte une couronne de camélias blancs artificiels, scellé au marbre blanc.
Moins d’un an plus tard, Alexandre Dumas fils lui rendait hommage avec sa Dame aux camélias, qui relate sa relation sous le nom d’Armand Duval avec Marie Duplessis, dépeinte sous les traits de Marguerite Gautier. L’année suivante, Verdi crée, d’après la pièce de Dumas fils, le non moins célèbre opéra La Traviata, où il représente Marie sous le nom de Violetta Valéry.
À l’origine, « camellia » s’écrivait avec deux « l », mais Alexandre Dumas fils fit une faute d’orthographe en ne lui mettant qu’un seul « l ». Devant le succès de l’œuvre, les académiciens ont validé cette nouvelle orthographe. Un(e) « l » en moins, mais toujours pas tombé(e) dans l’oubli...

Sources principales :
intellego.fr
alalettre.com
7fr.com
suite101.com
Les camélias constituent une éblouissante famille d’arbustes, dont les centaines de variétés illuminent les jardins de décembre à mars. L’intérêt des Japonais pour le camélia date des temps anciens. Des chansons des XIVe et XVe siècles célèbrent la brillance de ses fleurs et la robustesse de ses feuilles. Le camélia est un motif populaire sur textile, porcelaine, peintures et...

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