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Culture - Musique

Le concert viennois du Nouvel An : les Strauss contés par Julie Andrews

Vienne et l’an neuf : c’est depuis trois quarts de siècle, la tribu des Strauss, leurs valses et leurs polkas. Dans leur sillage cette fois, Wagner et Verdi, et l’arrière-arrière-petite-fille de Joseph Strauss.

Julie Andrews : de l’Autriche de « Sound of Music » à celle des Strauss.

Cerise sur le gâteau, la présentation américaine de ce concert, diffusé sur le petit écran de 81 pays à partir du Musikverein, la grandiose salle de concert de Vienne, était assurée par Julie Andrews: l’inoubliable héroïne du non moins mémorable film Sound of Music qui se déroule en Autriche. Entre une partition et l’autre, elle a conté la belle époque du «roi de la valse», surnom de Johann Strauss, alors que son frère Joseph a été appelé «le Schubert de la valse». D’ailleurs, c’est celui-ci qui a eu la vedette cette année, sous la baguette de Franz Welser-Most, dirigeant l’Orchestre philharmonique de Vienne.
D’abord, que venait faire dans ce programme de «viennoiseries» enjouées un prélude de Lohengrin de Richard Wagner? Julie Andrews explique:
«Lorsqu’il avait débarqué à Vienne, Richard Wagner a eu une relation orageuse avec cette ville. Il avait provoqué une cabale après l’interprétation de son Tannhäuser: les contre (les conservateurs) ont trouvé que ce n’était pas de la bonne musique et les pour ont apprécié. Parmi ces derniers, Johann Strauss, dont l’orchestre a été le premier en Autriche à jouer la musique du compositeur allemand, lequel n’avait pas du tout caché son admiration pour les valses de Strauss.»

Wagner, ravi par le tempo straussien
Sans compter que dans cet esprit, la Bibliothèque nationale d’Autriche donne à voir, actuellement, dans le cadre du bicentenaire de la naissance de Wagner, une exposition intitulée «Adoré, ridiculisé, idolâtré: Richard Wagner et les Viennois». Son objectif: jeter la lumière sur la partisanerie, le rejet, l’acclamation, mais également la médisance inconditionnelle vécue par Wagner à Vienne avec son œuvre révolutionnaire. Et, malgré tout, il était ravi par le tempo straussien.
Relevées également par Julie Andrews, les influences de l’époque sur le clan des Strauss, entre autres, du style Biedermeier privilégiant les atmosphères intimistes et calfeutrées, comme dans la Confidence polka. Ils ont aussi évoqué, à trois temps, un poème de Goethe, devenu la valse Où fleurissent les citronniers.
Et last but not least, elle a braqué les feux sur une œuvre de Joseph Strauss intitulée La Polka du moulin à paroles. Son auteur l’avait dédiée à sa fille unique, Carolina-Anna. Et, au seuil de l’an 2013, l’Orchestre philharmonique de Vienne l’a jouée à l’intention de l’arrière-arrière-petite-fille du compositeur, aujourd’hui 90 ans et présente dans la salle, Hedwig Aigner-Strauss.
Verdi était aussi de la fête (avec Prestissimo de Don Carlo) car on célèbre aussi le bicentenaire de sa naissance. Des nouveautés donc cette année dans un concert devenu un rituel et dont la finale reste néanmoins inamovible: la Marche Radetzky, accompagnée par les applaudissements rythmés de l’audience. Il en a été de même sous la direction des plus grands chefs d’orchestre: Herbert von Karajan, Karl Böhm et Willi Boskovski.
Cerise sur le gâteau, la présentation américaine de ce concert, diffusé sur le petit écran de 81 pays à partir du Musikverein, la grandiose salle de concert de Vienne, était assurée par Julie Andrews: l’inoubliable héroïne du non moins mémorable film Sound of Music qui se déroule en Autriche. Entre une partition et l’autre, elle a conté la belle époque du «roi de la valse»,...

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