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Culture - Exposition

Œuvres sur papier des maîtres de la peinture moderne à la galerie Mark Hachem

Retour aux modernes à la galerie Mark Hachem qui accroche une belle sélection de lithographies de Picasso, César, Henry Moore... Mais encore Alechinsky, Chemiakin, Corneille et quelques autres.

« Tigre amoureux », lithographie originale de Corneille (2002).

Zéna ZALZAL

Au début du siècle dernier, Matisse et un groupe de jeunes artistes révolutionnaient l’univers artistique parisien au moyen d’une peinture «sauvage», multicolore et expressive que les critiques baptisent fauvisme. En 1907, se fondant sur une idée de Cézanne selon laquelle toute représentation de la nature peut être réduite à trois solides, un cube, une sphère et un cône, Pablo Picasso signait Les Demoiselles d’Avignon: «la» première peinture cubiste.
Ce sont ces deux principales ruptures stylistiques et formelles qui marqueront l’entrée de l’art pictural dans sa période moderne. Une période qui, jusqu’aux années 60 et l’émergence du pop art, donnera un foisonnement d’œuvres de grands maîtres.
C’est un peu ce souffle audacieux que l’on retrouve dans les «Œuvres sur papier des maîtres modernes», titre de l’exposition de dessins et lithos (originales ou en reproduction autorisée) qui se tient jusqu’au 6 octobre à la galerie Mark Hachem.
Et, en particulier, dans les lithographies, faites en 1956 par Georges Braque, des célébrissimes Bouteille de vieux marc, verre et le journal, Bouteille de rhum et Bouteille de Bass, 3 œuvres d’une série de collages et fusains sur papier que Picasso a réalisées en 1912 et 1913. Des iconographies sur papiers collés d’objets ordinaires décomposés qui, par la présentation simultanée des différents éléments constitutifs d’un sujet (objet ou personne), signent le cubisme de Braque et Picasso, concepteurs complices de ce courant artistique intellectuel qui a fait de la peinture un moyen de connaissance.

Picasso, Chagall, César...
Outre ces trois reproductions autorisées, d’autres lithos de Picasso (de dessins et papiers collés) se disputent avec des lithographies originales de Chagall (Couple avec l’ange, 1946, signée au crayon) ou d’Henry Moore, ainsi que des estampes d’Alechinsky et de Gromaire les cimaises de la galerie beyrouthine.
Laquelle a également introduit, dans cette exposition, des œuvres sur papier réalisées par des artistes plus contemporains, mais également de renom. Tels le Russe Chemiakin, à l’influence cubique certaine ; le Colombien Botero, aux portraits et natures mortes reconnaissables entre mille ; ou encore César, dont deux dessins – un nu féminin massif et aux courbes puissantes ainsi qu’un portrait de volatile, représenté par enchevêtrement et superposition de traits, de motifs et de lignes – évoquent ses fameuses compressions !
Mais le visiteur pourra découvrir aussi des travaux d’autres artistes contemporains qui, pour n’être pas aussi connus que les précités, n’en demeurent pas moins intéressants. En particulier ceux d’entre eux qui se situent un peu dans l’héritage des grands maîtres, à l’instar d’Alain Berck-Vitz dont une série de gravures «carborundum» décline des têtes néoprimitives, ou encore de Corneille, peintre belge inspiré, dont les lithos aux couleurs saturées et aux thématiques tout à la fois naïves et sensuelles baignent l’espace d’exposition d’une allègre sérénité !

* Mina el-Hosn, rue Salloum, imm. Capital Garden, rez-de-chaussée. Tél. : 70/949029.
Zéna ZALZALAu début du siècle dernier, Matisse et un groupe de jeunes artistes révolutionnaient l’univers artistique parisien au moyen d’une peinture «sauvage», multicolore et expressive que les critiques baptisent fauvisme. En 1907, se fondant sur une idée de Cézanne selon laquelle toute représentation de la nature peut être réduite à trois solides, un cube, une sphère et un...

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