Élias Maroun, un rêveur actif.
Colette KHALAF
«Is the real moment still present?» ou «Le moment réel peut-il être encore conjugué/vécu au présent?» Un thème actuel, voire existentiel, auquel Élias Maroun invite les jeunes artistes à réfléchir et à faire voguer leur imagination. En organisant cette compétition, l’architecte entend sortir le Liban de deux grands sujets qui l’occupent et auxquels les Libanais consacrent toute leur énergie: d’abord, la politique et dans un second registre, la vie nocturne. «Je n’ai pas la prétention de changer le monde, dit-il, mais de donner aux jeunes le temps de réfléchir et de créer.» Et d’ajouter: «Nous avons une culture tellement diversifiée. Au lieu de nous plaindre constamment de nos divisions, mettons-les à profit dans une même plateforme artistique et partageons nos idées.»
C’est dans cette optique-là qu’est né le projet de «Visual Arts» dans le studio de recherches de «JEMarch» lequel, précise Maroun, sera le laboratoire d’autres projets à venir.
Et d’ajouter: «Je me suis inspiré, pour choisir le thème, de la pensée de Paul Virilio, urbaniste et philosophe, longtemps méconnu, dont la vision rencontre actuellement un écho différent. Ainsi, depuis la chute des deux tours en direct aux yeux ahuris et effarés de la population du monde entier, depuis la crainte du bug de 2000 et depuis la crise financière qui a ébranlé toutes les affirmations et les idées reçues, tous ces flux incontrôlés d’idées nous assaillent avec précipitation et confirment que le progrès technique nous mène à notre perte. N’est-il donc pas temps de ralentir? De prendre le temps de réfléchir à cette vitesse?» s’interroge le jeune artiste qui évoque dans sa chanson «cet asile de flux où l’être est pris dans un réseau de flèches dans tous les sens...»
Des règles simples
En quoi consiste donc la compétition? «Les règles sont simples, explique Maroun. Il ne s’agit pas de réaliser un film ou d’effectuer un plan d’architecture, mais de présenter une simple création graphique (dessin, bandes dessinées ou photomontage sur format A3) à mettre en ligne sur le site de JEMarch tout en expliquant le sens de la démarche et l’approche artistique en quelques termes.»
Les participants devraient donc soumettre leurs applications avant le 7 juillet et remettre leurs conceptions avant le 8 août, toujours en ligne. Le jury, formé de Bernard Khoury (architecte), Tony Chakar (architecte et écrivain), Joseph el-Hourany (urbaniste et musicologue), Joumana el-Hayeck (philosophie) et Karim el-Dahdah (graphisme), devra délibérer, après avoir reçu les travaux, avant le 19 septembre, date à laquelle la sélection faite sera affichée au BO18 pour voyager par la suite. Trois gagnants seront choisis et les prix consisteront respectivement en une somme de 2 500$, 1 500$ et 500$.
Par cette «compétition, Élias Maroun invite les jeunes à ne pas se perdre dans cette invasion d’images, mais à s’exprimer dans de nouvelles inédites encore». Que d’étudiants ont rangé leurs projets dans les tiroirs d’université. Il est temps qu’ils voient le jour. Non pas pour les notes ni pour l’argent, mais pour retrouver ce «momentum» du temps présent», souligne-t-il.
Pour s’inscrire à la compétition, remplir le formulaire sur
www.jemarchcompetition.com ou envoyer un e-mail sur
register@jemarchcompetition.com
«Is the real moment still present?» ou «Le moment réel peut-il être encore conjugué/vécu au présent?» Un thème actuel, voire existentiel, auquel Élias Maroun invite les jeunes artistes à réfléchir et à faire voguer leur imagination. En organisant cette compétition, l’architecte entend sortir le Liban de deux grands sujets qui l’occupent et auxquels les Libanais consacrent toute leur énergie: d’abord, la politique et dans un second registre, la vie nocturne. «Je n’ai pas la prétention de changer le monde, dit-il, mais de donner aux jeunes le temps de réfléchir et de créer.» Et d’ajouter: «Nous avons une culture tellement diversifiée. Au lieu de nous plaindre constamment de nos divisions, mettons-les à profit dans une même plateforme artistique et partageons nos idées.»
C’est dans cette optique-là qu’est né le projet de «Visual Arts» dans le studio de recherches de «JEMarch» lequel, précise Maroun, sera le laboratoire d’autres projets à venir.
Et d’ajouter: «Je me suis inspiré, pour choisir le thème, de la pensée de Paul Virilio, urbaniste et philosophe, longtemps méconnu, dont la vision rencontre actuellement un écho différent. Ainsi, depuis la chute des deux tours en direct aux yeux ahuris et effarés de la population du monde entier, depuis la crainte du bug de 2000 et depuis la crise financière qui a ébranlé toutes les affirmations et les idées reçues, tous ces flux incontrôlés d’idées nous assaillent avec précipitation et confirment que le progrès technique nous mène à notre perte. N’est-il donc pas temps de ralentir? De prendre le temps de réfléchir à cette vitesse?» s’interroge le jeune artiste qui évoque dans sa chanson «cet asile de flux où l’être est pris dans un réseau de flèches dans tous les sens...»
Des règles simples
En quoi consiste donc la compétition? «Les règles sont simples, explique Maroun. Il ne s’agit pas de réaliser un film ou d’effectuer un plan d’architecture, mais de présenter une simple création graphique (dessin, bandes dessinées ou photomontage sur format A3) à mettre en ligne sur le site de JEMarch tout en expliquant le sens de la démarche et l’approche artistique en quelques termes.»
Les participants devraient donc soumettre leurs applications avant le 7 juillet et remettre leurs conceptions avant le 8 août, toujours en ligne. Le jury, formé de Bernard Khoury (architecte), Tony Chakar (architecte et écrivain), Joseph el-Hourany (urbaniste et musicologue), Joumana el-Hayeck (philosophie) et Karim el-Dahdah (graphisme), devra délibérer, après avoir reçu les travaux, avant le 19 septembre, date à laquelle la sélection faite sera affichée au BO18 pour voyager par la suite. Trois gagnants seront choisis et les prix consisteront respectivement en une somme de 2 500$, 1 500$ et 500$.
Par cette «compétition, Élias Maroun invite les jeunes à ne pas se perdre dans cette invasion d’images, mais à s’exprimer dans de nouvelles inédites encore». Que d’étudiants ont rangé leurs projets dans les tiroirs d’université. Il est temps qu’ils voient le jour. Non pas pour les notes ni pour l’argent, mais pour retrouver ce «momentum» du temps présent», souligne-t-il.
Pour s’inscrire à la compétition, remplir le formulaire sur
www.jemarchcompetition.com ou envoyer un e-mail sur
register@jemarchcompetition.com
Colette KHALAF«Is the real moment still present?» ou «Le moment réel peut-il être encore conjugué/vécu au présent?» Un thème actuel, voire existentiel, auquel Élias Maroun invite les jeunes artistes à réfléchir et à faire voguer leur imagination. En organisant cette compétition, l’architecte entend sortir le Liban de deux grands sujets qui l’occupent et auxquels les Libanais...
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