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Culture - Festival al-Bustan

« United Colors » d’Amérique latine

Le pianiste Alexander Ghindin s’est fait, lors d’un soir, l’écho de mille harmonies issues de l’Amérique du Sud. Un concert brillant et subtil comme un bouquet aux arômes divers.

Alexander Ghindin, un pianiste qui sait briser les barrières.(Photo Farès Jammal)

Comment cet homme venu de la glaciale Russie a-t-il pu redessiner de ses doigts et avec autant d’émotion les mélodies d’un continent aussi chaleureux que l’Amérique latine ? Alexander Ghindin a réussi à s’immerger avec grâce dans cet univers très différent du sien tout en faisant connaître à un public de mélomanes des horizons jusque-là inexplorés.
Il est très difficile d’adhérer au rythme d’un concert quand les morceaux ne sont pas familiers. Pourtant, cette difficulté fut dépassée avec Ghindin. Grâce à son charisme, à sa personnalité originale et à son mouvement à la fois gracieux et puissant, aéré et dense, ample et resserré, le pianiste russe, nommé artiste honoraire de la Russie en 2006 et directeur de concerts de la prestigieuse salle du Svetlanov Hall à Moscou, a vite rallié l’audience à lui.

 

Sélection variée et subtile
Vingt-deux compositions sélectionnées de tous les coins de l’Amérique et qui témoignent de la richesse des talents de ce continent. Les airs venus des Andes avec Aires Indios d’Eduardo Caba (Bolivie) se mélangent soudain aux rythmes de « danza » de La Olimpia du Portoricain Morel Campos ou à ceux plus versatiles d’Alejandro Vega Matus du Nicaragua qui a exploré tous les genres. Dans cet éventail de sonorités, on peut aussi entendre La marche funèbre de Bruno Goyeneche d’Uruguay côtoyer la Noce de Paris signée Luis Calvo de Colombie, le Libertango de l’Argentin Astor Piazzolla, ou encore d’autres musiques traditionnelles et folkloriques du Salvador représentées par une composition de Maria de Baratta Nahui Ollin.
C’est comme si l’artiste, dans un premier temps, amorçait en douceur les présentations avant de s’approfondir, une fois le public acquis, dans cette rencontre musicale. Plus de frontières entre le musicien et son piano, d’une part, et entre la scène et le public, de l’autre. Alexander Ghindin a réussi à briser les barrières et à faire connaître de nouvelles facettes à ce langage universel qu’est la musique.

 

C.K.

Comment cet homme venu de la glaciale Russie a-t-il pu redessiner de ses doigts et avec autant d’émotion les mélodies d’un continent aussi chaleureux que l’Amérique latine ? Alexander Ghindin a réussi à s’immerger avec grâce dans cet univers très différent du sien tout en faisant connaître à un public de mélomanes des horizons jusque-là inexplorés. Il est très difficile...

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