Rechercher
Rechercher

Culture - Initiative

Marjorie Merriweather Post, une mariée quatre fois trop belle et cent fois généreuse

La demeure de Marjorie Merriweather Post, qui est l’un des musées les plus visités de Washington, révèle aujourd’hui son goût infini et sa passion pour l’art, à travers ses tenues nuptiales.

Le luxe des détails.

Marjorie Merriweather Post (1887 - 1973) avait hérité de ses parents (une grosse fortune dans les céréales) l’amour des belles choses qui ont tissé tous les aspects de sa vie. Si elle a contracté quatre mariages, elle a marqué chacun par sa suprême élégance qui était son «must», 24 heures sur 24. Cette partie de sa garde-robe, toujours à la hauteur des collections d’art qu’elle avait acquises, fait aujourd’hui l’objet d’une exposition intitulée «Wedding Belles», jeu de mot avec «Weddingbells» (le carillon des noces). Les cérémonies de mariage américaines étant traditionnellement emblématiques du statut social, les siennes reflètent, en plus, son évolution de jeune mariée du début du XXe siècle en femme émancipée de la «high society» des décades suivantes, experte en art, bénévole et brillante hôtesse washingtonienne.
Dans cette exposition, on la retrouve telle qu’en elle-même, dans tout le sens esthétique et la sophistication dont elle s’est entourée, car en plus des robes de mariée qu’elle avait arborées, on peut admirer celles de ses proches, choisies pour être en harmonie avec son style: celles de sa mère, de ses filles, des demoiselles d’honneur, des petits pages, des petites filles aux fleurs. À noter que depuis la robe de mariée (en satin gris, 1874) de sa mère, Ella, jusqu’à la sienne, en dentelle blanche, on a un panorama de la mode du jour.

Son legs, sa demeure-musée
Le responsable des textiles du musée Hillwood précise que les robes et les voiles des mariées ont gardé leur grande caractéristique, depuis que la reine Victoria a lancé le blanc comme couleur nuptiale. Ce qui change, ce sont les détails subtils. Ainsi, pour son premier mariage en 1905 avec Edward Bennett Close, Marjorie Merriweather Post opte pour une robe de style edwardien garnie de fleurs d’oranger (également popularisées par la reine Victoria). En secondes noces (avec E. F. Hutton), en 1920, elle est dans le style «New York Society» (strapless et petite veste ornée de fourrure). Elle redit oui, la troisième fois (1935), à l’avocat et diplomate Joseph E. Davis avec un glamour hollywoodien. Pour ses dernières épousailles (1958), avec Herbert May, c’est un retour au classicisme et à la longueur sous le genou. Ses autres vêtements (175 robes et 300 accessoires) ont été conservés et parfois exposés par thème, à cause de la beauté des tissus, de leur recherche et de leurs griffes.
À noter qu’en faisant don de sa demeure à la ville de Washington, elle a doté son pays d’un véritable musée, déjà tout constitué par les chefs-d’œuvre de grande valeur qu’elle avait acquis. À savoir, la plus importante collection d’objets de la Russie impériale se trouvant à l’étranger (une série d’œufs Fabergé, des porcelaines et des icônes), une non moins significative sélection d’œuvres des arts décoratifs français du XVIIIe siècle (tapisseries de Beauvais, porcelaines de Sèvres et une grande collection personnelle de bijoux) et dix hectares de jardins manucurés (japonais, français et une serre d’orchidées) jouxtant des bois naturels.
La mariée était quatre fois trop belle et cent fois généreuse.
Marjorie Merriweather Post (1887 - 1973) avait hérité de ses parents (une grosse fortune dans les céréales) l’amour des belles choses qui ont tissé tous les aspects de sa vie. Si elle a contracté quatre mariages, elle a marqué chacun par sa suprême élégance qui était son «must», 24 heures sur 24. Cette partie de sa garde-robe, toujours à la hauteur des collections d’art...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut