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Économie - Grèce

Athènes proche d’un accord avec les banques sur la restructuration de sa dette

La Grèce semblait hier proche d’un accord avec ses banques sur l’effacement volontaire d’une partie de sa dette, ce qui donnerait un coup d’accélérateur bienvenu aux difficiles négociations avec l’UE et le FMI et permettrait d’éviter un défaut de paiement en mars du pays.
Selon les médias grecs, le Premier ministre Lucas Papademos a déclaré à ses ministres qu’un accord avec les banques pouvait être atteint d’ici au début de la semaine prochaine, tandis que le secrétaire d’État aux Finances Philippos Sachinidis estimait que le pays se trouvait à un point « satisfaisant » dans ses discussions, dans une interview à la radio Real FM.
« L’objectif est de parvenir à un accord volontaire qui permettra d’assurer la soutenabilité de la dette de la Grèce », a ajouté M. Sahinidis.
En jeu dans cette partie de poker jamais tentée par aucun pays surendetté, l’effacement volontairement accepté par les banques de 100 milliards d’euros de dette publique, qui ne seront jamais remboursés par le pays, soit 50 % des quelque 206 milliards d’obligations détenues par des institutions privées.
Les discussions portent sur les titres arrivant à échéance entre 2012 et 2020 qui vont être remplacés par de nouveaux.
« Leur valeur va être réduite de moitié au moins et leur remboursement repoussé », a indiqué à l’AFP une source proche des négociations. À commencer par le remboursement prévu le 20 mars d’une échéance de 14,43 milliards d’euros, que la Grèce ne pourrait assurer en l’état, au risque d’un défaut de paiement imminent, a ajouté la même source.
Une équipe du ministère des Finances grec négocie d’arrache pied avec le lobby bancaire international IIF, représentant les créanciers privés pour parvenir à un accord-cadre qui sera ensuite proposé individuellement à chaque banque.
« Cette négociation de PSI (Private Sector Involvement) est capitale, c’est le domino qui peut réenclencher un cercle vertueux en Grèce et dans toute la zone euro, en permettant à Athènes de recréer des marges de manœuvre nouvelles dans ses discussions avec ses autres créanciers UE et FMI », a ajouté la source proche des négociations.
Le taux d’intérêt que paiera la Grèce aux banques sur ses nouvelles obligations n’est pas connu, pas plus que leur maturité, mais les nouveaux titres émis devraient être de droit britannique et non grec, à la demande des banques, selon diverses sources concordantes.
Une délicate question autour de l’imposition d’une « clause d’action collective » semblait néanmoins rester en suspens hier.
Il s’agit de déterminer le seuil permettant que la restructuration soit considérée comme acceptée par tous les créanciers, même si certains, minoritaires, la subiront.
Les négociateurs cherchent de toute façon à obtenir le taux d’approbation « le plus élevé possible », pour protéger la Grèce contre le déclenchement des CDS (Credit Default Swaps), ces assurances antidéfaut souscrites par les spéculateurs même lorsqu’ils ne possèdent aucune obligation souveraine grecque, et qui ont de ce fait intérêt à un défaut de paiement de la Grèce, indique une bonne source.
Dans l’immédiat, les grandes institutions qui ont déjà provisionné dans leurs comptes les pertes qu’elles encourront sur la dette grecque devraient adhérer au plan. Mais aussi certains hedge funds qui achètent en ce moment même de la dette grecque au second marché où elle subit une décote de quelque 70 %, en espérant la revendre à -50 % de sa valeur lors de l’opération d’échange de titres proprement dit, indique la même source.
Le répit sera de très courte durée pour le gouvernement, car les financiers institutionnels de la Grèce FMI-UE-BCE seront à Athènes lundi, demandant de nouvelles mesures d’austérité, réformes structurelles et efforts de gestion pour réduire les déficits publics qui se sont maintenus en 2011, afin de maintenir leur soutien financier. Selon des sources de presse, le FMI a de sérieux doutes sur la capacité d’Athènes à remettre ses finances publiques dans le droit chemin.
              (Source : AFP)
La Grèce semblait hier proche d’un accord avec ses banques sur l’effacement volontaire d’une partie de sa dette, ce qui donnerait un coup d’accélérateur bienvenu aux difficiles négociations avec l’UE et le FMI et permettrait d’éviter un défaut de paiement en mars du pays.Selon les médias grecs, le Premier ministre Lucas Papademos a déclaré à ses ministres qu’un accord avec...

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