La nouvelle société, qui s’appellera Basra Gaz Company (BGC), sera détenue à 51 % par la South Gaz Company (SCG) appartenant au ministère du Pétrole, la firme anglo-néerlandaise Shell (44 %), les 5 % restants allant à Mitsubishi, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Ali al-Dabagh, dans un communiqué.
Selon l’accord d’une durée de 25 ans, la compagnie traitera le gaz qui s’échappe des puits de pétrole géants de Roumaila, Zouber et Gurna-Ouest et sa capacité atteindra deux milliards de pieds cubes (56,6 millions de mètres cubes) par jour.
Cet accord a traîné en longueur, le premier contrat ayant été signé en septembre 2008. La production de gaz en Irak est dérisoire, comparée aux réserves du pays, et, faute de technologie adéquate pour le capter, le pays brûle l’essentiel du gaz émis lors de l’exploitation de ses puits de pétrole. La société sera taxée à 55 % sur ses revenus et devra s’aquitter d’une taxe de 5 % sur les importations de matériel et 1 % devra être payé à la Somo (compagnie publique chargée de l’exportation du petrole) sur les exportations. Selon l’experte en pétrole Ruba Husari, directrice d’Iraq Oil Forum, ce projet devrait rapporter au total 58 milliards de dollars à l’État durant un quart de siècle. Si on retire les 27,5 milliards de dollars déboursés par l’État pour subventionner le gaz, cela lui rapportera tout de même la coquette somme de 31 milliards de dollars. « Mais le plus important, souligne-t-elle, c’est que 1,8 milliard de dollars partent en fumée chaque année des trois champs gaziers », tout en entraînant une terrible pollution.
(Source : AFP)
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