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Liban

Chamoun met en garde contre « le prix élevé à payer si l’Iran atteint ses objectifs »

Le PNL a commémoré samedi le 23e anniversaire de l’assassinat de Dany Chamoun et de sa famille, le 21 octobre 1990. Photos Ibrahim Tawil

Pour la 23e commémoration de l’assassinat de Dany Chamoun et de sa famille, le 21 octobre 1990, le PNL a organisé un meeting oratoire au Collège des pères antonins à Baabda, en présence de M. Marwan Salam, représentant le Premier ministre désigné, Tammam Salam, du chef du parti, Dory Chamoun, des députés Fadi Habre, représentant le président supérieur du parti Kataëb, Amine Gemayel, Georges Adwane, représentant le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, Akram Chehayeb et Nohad Machnouk, les anciens députés Pierre Daccache, Salah Haraké, Farès Souhaid et Camille Ziadé, des représentants des commandants en chef de l’armée et de la police judiciaire, des directeurs des services de renseignements de l’armée, de la Sûreté générale, des Forces de sécurité intérieure et de la Sécurité de l’État, de Mlle Michèle Tuéni, de MM. Michel Moawad et Khalil Kazem el-Khalil, de Mme May Chidiac et d’un grand nombre de personnalités.
Dans son discours, M. Dory Chamoun a insisté sur le fait que le système parlementaire reste fondamental pour le Liban, avant de relever les tiraillements qui se sont accentués dans le pays, à la suite des mouvements de révolte dans le monde arabe. « Le Liban ne peut se protéger qu’avec son système parlementaire et la politique de neutralité positive qu’il est appelé à adopter », a-t-il ajouté, en faisant remarquer que « si les frontières restent ouvertes avec les États voisins, nous finirons par payer le prix de notre indépendance ».
Le chef du PNL s’est ensuite interrogé sur le point de savoir « à quel point le Hezbollah et ses adjoints peuvent fouler au pied la Constitution comme ils le font avec les lois ». « Si nous les laissons avec leurs alliés continuer à appliquer les objectifs de l’Iran dans la région, sans mettre des limites, le prix que nous aurons à payer sera alors très élevé », a-t-il averti.
M. Akram Chehayeb a à son tour mis l’accent sur la nécessité d’une entente autour du gouvernement, « à travers le dialogue convoqué par le président Michel Sleiman ». « Nous avons besoin aujourd’hui d’hommes politiques qui savent se réconcilier et recomposer le Liban, lorsqu’ils se disputent », a ajouté le parlementaire, qui, à l’instar de M. Chamoun, a souligné l’importance de la neutralité positive pour le Liban. « Tenons le Liban à l’abri des effets dangereux d’une immixtion dans les affaires d’autrui, notamment en Syrie », a-t-il dit, avant de mettre en garde contre l’alignement politique et le sectarisme.
M. Chehayeb a jugé que le maintien du président syrien, Bachar el-Assad, au pouvoir en Syrie « est devenu dangereux non pas pour la Syrie seulement, mais pour le Liban et pour la région également ».

Machnouk et « l’aventurier fou... »
Son collègue Nohad Machnouk, qui lui a succédé à la tribune, a d’emblée affirmé avoir recensé 220 assassinats et tentatives d’assassinats depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui, avant de tomber à bras raccourcis sur le régime syrien l’accusant d’être meurtrier. « Nous ne devons pas nous troubler devant une vérité que nous voyons. Il existe une seule ligne politique dans la région qui ne craint pas de tuer. Elle commence à Téhéran, passe par Damas et se termine dans la banlieue sud » de Beyrouth, a-t-il accusé. « On dit trop que ce régime assassin protège les minorités, mais en réalité c’est lui qui, tout simplement, se réfugie derrière les minorités et sollicite leur protection au Liban, en Syrie et ailleurs », a poursuivi M. Machnouk, avant de critiquer le chef du CPL, le général Michel Aoun, sans le nommer. « L’histoire fait état d’un aventurier fou qui a entraîné le Liban vers la démence et qui a fini, pour la première fois dans l’histoire du Liban, par livrer le palais présidentiel aux soldats syriens », a-t-il indiqué, en rejetant les propos au sujet d’une minorité et d’une majorité au Liban. « Celle-ci n’existe pas. Preuve en est que les partis libanais ne la mentionnent pas », a-t-il encore dit.
L’ancien ambassadeur Khalil Kazem el-Khalil a estimé pour sa part que le Liban « s’oriente vers l’effondrement et le démembrement » et a jugé que ce sont « les divisions communautaires et la confessionnalisation de l’action politique qui empêchent le pays d’en finir avec les crises ». M. el-Khalil a axé son intervention sur les effets dévastateurs du confessionnalisme sur le pays, avant d’encourager toutes les parties à faire preuve d’allégeance à l’égard du Liban seulement.
« Nous sommes dans un pays engagé dans une guerre qui n’est pas la sienne, qui ne respecte aucune échéance ou Constitution, sans gouvernement et sans Parlement et bientôt sans président de la République, aux frontières ouvertes au terrorisme et au chaos, et à l’économie menacée d’effondrement ». C’est le tableau que Mlle Michèle Tuéni a dressé ddans son allocution, avant de critiquer les dirigeants libanais qui « sont occupés par les guerres des autres et par des équations internationales ».
Pour la 23e commémoration de l’assassinat de Dany Chamoun et de sa famille, le 21 octobre 1990, le PNL a organisé un meeting oratoire au Collège des pères antonins à Baabda, en présence de M. Marwan Salam, représentant le Premier ministre désigné, Tammam Salam, du chef du parti, Dory Chamoun, des députés Fadi Habre, représentant le président supérieur du parti Kataëb, Amine...

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