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Lifestyle - Exposition

Genesis, un travail photographique titanesque

Le photographe brésilien Sebastiao Salgado a dédié 8 ans de sa vie pour capturer les derniers endroits intacts sur Terre. Yasuyoshi Chiba/AFP

Deux ans de préparation, 40 voyages en sept ans sur les cinq continents, un livre géant et quatre expositions itinérantes, le projet Genesis du photographe brésilien Sebastiao Salgado, 69 ans, constitue une œuvre titanesque.
La Maison européenne de la photographie expose à Paris 245 tirages photographiques issus de ses travaux, une exposition en quatre exemplaires simultanément montrée à Londres, Lausanne et São Paulo avant d’être accrochée en Espagne, au Canada, en Italie, à Singapour et en Suède l’an prochain.
Depuis 40 ans le photographe travaille avec sa femme Lelia Wanick-Salgado, commissaire de ses expositions et directrice artistique de ses livres. « Nous avons passé deux ans à choisir les sujets et les endroits à travers les centres de documentation comme ceux du patrimoine mondial de l’Unesco et par des rencontres avec des chercheurs et des scientifiques », a expliqué Sebastiao Salgado. « Ensuite pendant sept ans, j’ai voyagé huit mois sur douze, en alternant les continents, des chaleurs extrêmes de l’Éthiopie au -30°C des terres australes, du Canada ou de la Sibérie », s’amuse-t-il.

En âne, en bateau, en ballon...
 Certaines expéditions s’apparentaient à celles des explorateurs d’autrefois. « J’ai marché 850 kilomètres en Éthiopie avec 18 ânes avant de rejoindre les peuples surma et mursi, les dernières femmes à plateau. »
De l’Argentine au pôle Sud, c’est en bateau qu’il photographiera icebergs et colonies de manchots. Sur d’autres voyages, Salgado a embarqué sur Tara, la goélette océanographique en mission sur les pôles. D’impressionnantes photos aériennes de migrations de grands animaux d’Afrique sont quant à elles prises en ballon. « On ne pouvait voler que de 5 heures à 7 heures du matin, sinon les courants chauds risquaient de renvoyer le ballon à des milliers de mètres d’altitude », raconte le photographe.
Sur d’autres régions très préservées comme les Galapagos, les voyages doivent être minutieusement préparés avec des autorisations de naviguer délivrées au compte-gouttes.
L’exposition est accrochée en cinq séquences géographiques : « Aux confins du Sud », « Sanctuaires naturels », « Afrique », « Terres du Nord » et « Amazonie et Pantanal ».
Par ailleurs, Giuliano, le fils aîné de Sebastiao et Lelia Salgado, travaille actuellement à un documentaire sur son père qu’il coréalisera avec Wim Wenders. Quelques mois plus tôt, ces images des derniers endroits totalement préservés de la planète ont fait l’objet d’un beau livre (Genesis chez Taschen) édité en plusieurs langues et décliné en plusieurs versions. Pour les collectionneurs, une édition limitée géante, dite « Sumo », 46 cmx70 cm, avec lutrin en bois de cerisier, le tout emballé dans une caisse en bois (poids total 59 kilos), est disponible au prix de 10 000 euros !
(Source : AFP)
Deux ans de préparation, 40 voyages en sept ans sur les cinq continents, un livre géant et quatre expositions itinérantes, le projet Genesis du photographe brésilien Sebastiao Salgado, 69 ans, constitue une œuvre titanesque.La Maison européenne de la photographie expose à Paris 245 tirages photographiques issus de ses travaux, une exposition en quatre exemplaires simultanément montrée à...

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