Sommet intercommunautaire à Tripoli pour veiller à la stabilité dans la ville

Suite au double attentat qui a secoué la ville de Tripoli vendredi, des responsables religieux musulmans et chrétiens se sont réunis hier à Dar el-Fatwa de la capitale du Liban-Nord pour appeler à « l’élaboration d’un plan de sécurité pour la protection des lieux de culte et des lieux publics ». Selon le communiqué publié à l’issue de la réunion, les dignitaires ont exhorté les citoyens à respecter les consignes des forces de sécurité, refusant « le concept de la sécurité privée » et mettant en garde contre le phénomène des vols de voitures et des cambriolages. Les chefs spirituels ont en outre demandé que des détecteurs d’explosifs soient disponibles dans les aires de stationnement des lieux de culte et que des caméras de surveillance soient fixées aux entrées des institutions publiques et privées. Ils ont aussi souhaité que les gens ne se rendent plus aux lieux de culte avec leurs véhicules, appelant à mettre un terme au phénomène des fausses plaques d’immatriculation. Par ailleurs, les dignitaires ont adjuré le mufti de Tripoli, cheikh Malek el-Chaar, « obligé de rester à l’étranger depuis plusieurs mois pour des raisons de sécurité », de rentrer au Liban. Les participants ont enfin salué les Tripolitains et la société civile pour leurs positions humanitaires et le soutien qu’ils ont apporté aux victimes des attentats.
Parmi les participants, le secrétaire de Dar el-Fatwa, cheikh Mohammad Imam, le président des wakfs de Tripoli, cheikh Hussam Sbat, le directeur du bureau du mufti Malek Chaar, cheikh Majed al-Darwiche, des représentants de l’archevêque orthodoxe de Tripoli et de Koura, le métropolite Ephrem Kyriakos, Mgr Boutros Jabbour, représentant l’archevêque maronite de Tripoli, Georges Abou Jaoudé, ainsi que des représentants du conseil municipal de la ville et des responsables sécuritaires.