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Sport - Tennis - Entretien

Nadal grand favori de Flushing Meadows

En l’espace d’une semaine, le Majorquin Rafael Nadal a disputé et gagné 10 matches d’affilée sur surface dure dans le cadre des Masters 1000 de Montréal et Cincinnati qu’il a tour à tour remportés.

Vainqueur de deux M 1000 sur dur en une semaine, Rafael Nadal souligne qu’il s’agit pour lui d’un exploit majeur. Mais il refuse d’extrapoler sur l’US Open.

Question : Vous avez rarement manifesté de façon aussi démonstrative une victoire en Masters 1000...
Réponse : Pour moi, ce titre veut dire beaucoup. Gagner deux titres du grand chelem de suite, comme ça, en l’espace d’une semaine, c’est incroyable. C’est quelque chose que je n’avais jamais réussi à faire dans ma carrière. J’ai gagné un tournoi important et le fait d’en gagner deux de suite, après ce que j’ai connu comme problèmes, ce n’est pas rien.

La dernière fois que quelqu’un a gagné Montréal et Cincinnati à la suite, il a aussi gagné le US Open. Le saviez-vous ?
Oui, je le sais. C’était Roddick en 2003. Mais ça n’a pas d’importance, ça ne veut rien dire. La seule chose que ça veut dire, c’est que je joue très bien au tennis en ce moment, ça oui. Mais ça ne va pas plus loin que ça. Mon seul objectif, c’est de continuer avec ce niveau de jeu au US Open la semaine prochaine. C’est sympa d’arriver à New York avec deux victoires comme ça, mais ce n’est pas pour autant que je vais automatiquement gagner à Flushing.

Comment expliquez-vous que ce doublé Canada-Cincinnati soit si rare ?
Mais c’est très dur de gagner un Masters 1000. Même si je suis celui qui en a gagné le plus, je peux vous le dire. Dès le premier tour, vous affrontez des joueurs qui sont très bien classés. C’est beaucoup plus dur de rentrer dans ce type de tournoi qu’en grand chelem. Il n’y a pas de bons tableaux en Masters 1000. Ça n’existe pas. Dans les autres tournois, oui. Pas en M 1000. Alors, en gagner deux semaines de suite, c’est encore plus complexe. Deux tournois comme ça de suite, ça vous pousse à la limite, tennistiquement et physiquement. Il faut un peu de réussite. J’étais près de perdre contre Novak à Montréal et contre Roger à Cincinnati. Contre Isner aussi. Ça se joue à rien.

Vous avez gagné plus de Masters 1000 sur dur que sur terre cette saison...
J’en ai joué trois sur chaque surface. Sur terre, j’en ai gagné deux et joué une finale. C’est fantastique. J’ai fait trois sur trois sur dur, ça fait quoi ? Un match gagné en plus en fait. C’est tout. Mais c’est une simple coïncidence. Il n’y a aucun doute pour moi sur le fait que je joue mieux sur terre que sur dur.

Néanmoins, vous semblez avoir beaucoup progressé sur cette surface...
Je pense avoir évolué tout au long de ma carrière sur dur. J’ai déjà eu du succès sur dur, j’ai gagné le US Open, l’Open d’Australie... C’est vrai, je n’avais jamais gagné deux tournois aussi importants de suite. Ça, c’est nouveau.

Quelle est la différence pour vous dans votre façon d’appréhender le jeu quand vous êtes sur terre ou sur dur ?
À mon avis, la différence majeure, c’est que, sur terre, je n’ai pas forcément besoin de jouer mon meilleur tennis pour gagner. Même si je ne suis pas parfait, je sais que j’ai quand même des chances de gagner le match. Sur dur, non. Je dois absolument être à mon meilleur niveau pour remporter des gros matches et de gros tournois. C’est pour ça que je gagne beaucoup plus sur terre sur dur parce que je ne peux pas jouer en permanence mon meilleur tennis. Personne ne le peut.

Après votre victoire à Montréal, vous aviez dit que vous vous prépariez à perdre tôt à Cincinnati. C’était une possibilité en tout cas pour vous. Mais vous avez gagné. Vous avez donc joué dix matches en deux semaines, plus des doubles. Physiquement, ça ne vous inquiète pas ?
Je ne sais pas. On verra. New York, ce sera différent. Vous, vous aimez bien parler de l’US Open alors que nous sommes à Cincinnati. Pas moi. Chaque chose en son temps. On peut voir les choses autrement. Je suis resté sept semaines sans jouer, je suis frais, et le plus dur, quand vous revenez après sept semaines d’absence, ce sont les premiers matches. Après... Je ne brade pas des tournois comme Montréal et Cincinnati. Et je suis heureux de les avoir gagnés. Ça ne veut pas dire que je vais jouer un super-US Open. Mais ça ne me condamne pas non plus.

Quel va être votre programme ces prochains jours ?
Me reposer un petit peu d’abord. Ensuite, je vais reprendre doucement l’entraînement aujourd’hui à New York. Puis je vais m’entraîner très dur jusqu’à la fin de la semaine pour être prêt.
Vainqueur de deux M 1000 sur dur en une semaine, Rafael Nadal souligne qu’il s’agit pour lui d’un exploit majeur. Mais il refuse d’extrapoler sur l’US Open.Question : Vous avez rarement manifesté de façon aussi démonstrative une victoire en Masters 1000...Réponse : Pour moi, ce titre veut dire beaucoup. Gagner deux titres du grand chelem de suite, comme ça, en l’espace d’une...

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