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Moyen Orient et Monde - Religion

François appelle à l’intégration des homosexuels dans la société

Le pape veut approfondir le rôle des femmes dans l’Église, mais refuse leur ordination.

Avant de quitter le Brésil, le pape François a dîné avec des jeunes. Luca Zennaro/Pool/AFP

Le pape François, de retour des Journées mondiales de la jeunesse organisées à Rio de Janeiro, a estimé que les homosexuels ne devaient pas être marginalisés ou faire l’objet de jugements, sans s’écarter toutefois de la position de l’Église catholique qui considère les actes homosexuels comme un péché. Il s’exprimait au cours d’une conférence de presse, sa première depuis son élection en mars, à bord de l’avion qui le ramenait du Brésil à Rome. François a tenu avec les journalistes qui l’accompagnaient une conversation de près d’une heure et demie, au cours de laquelle il a rappelé que le catéchisme de l’Église ne condamnait que les actes et non l’orientation homosexuelle.
« Les homosexuels ne devraient pas être marginalisés à cause de leur orientation, mais ils doivent être intégrés dans la société, a-t-il expliqué. Si une personne est homosexuelle, cherche Dieu et est de bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? » « Le problème n’est pas d’avoir cette orientation. Il nous faut être des frères. Le problème est de faire pression en faveur de cette orientation ou les lobbies de gens cupides, les lobbies politiques, les lobbies maçoniques, il existe tant de lobbies. C’est cela le pire des problèmes », a-t-il poursuivi. François répondait à une question sur les rumeurs évoquant l’existence « d’un lobby gay » au Vatican à la suite de la série de scandales sur les prêtres pédophiles et la corruption dans les hautes sphères du Saint-Siège. « On écrit beaucoup de choses sur le lobby gay. Je n’ai toujours pas rencontré au Vatican une seule personne munie d’une carte d’identité disant qu’elle est gay », a-t-il plaisanté.
Le pape a, par ailleurs, réitéré l’opposition ferme et définitive de l’Église à l’ordination de femmes prêtres, mais a souhaité qu’elles occupent des responsabilités importantes dans les activités pastorales et administratives de l’Église. « L’Église a fait connaître sa position et dit “non” (...) Cette porte est fermée », a dit le pape, qui évoquait pour la première fois en public ce sujet épineux. « On ne peut pas limiter le rôle des femmes dans l’Église à celui d’enfants de chœur ou de présidentes d’œuvres caritatives. Il faut leur donner plus. »
François s’est aussi exprimé sur la banque du Vatican, qui s’appelle officiellement Institut pour les œuvres de religion, déclarant que le fonctionnement de l’IOR, au cœur de plusieurs scandales financiers, devait devenir « honnête et transparent ». L’IOR est au centre de plusieurs scandales financiers qui sont une source de profonds embarras pour l’Église depuis des décennies. Il lui est notamment reproché de ne pas respecter les critères internationaux de transparence dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale. Le pape a personnellement assisté à la première réunion d’une commission spéciale d’enquête sur la banque du Vatican, créée fin juin pour s’assurer que ses activités soient « en harmonie » avec la mission de l’Église catholique.
En réponse à une question sur Mgr Battista Ricca, chargé de superviser la réforme de l’IOR et qui aurait été mêlé, selon des médias italiens, à des réseaux gays lorsqu’il était diplomate en Amérique latine, le pape a répondu qu’à la suite d’une « enquête rapide », ces accusations étaient infondées. Il a aussi fait une allusion directe à Mgr Nunzio Scarano, un prélat du Vatican arrêté en juin et soupçonné d’avoir tenté de faire passer en contrebande 20 millions d’euros de Suisse en Italie. « Il existe beaucoup de gens (au Saint-Siège) qui sont des saints mais il y en a aussi certains qui ne se comportent pas de façon très sainte (...) et cela me peine. C’est le cas de ce prélat emprisonné », a-t-il dit.
Il a enfin balayé de la main les craintes nourries sur sa sécurité personnelle après sa décision, lors de sa visite au Brésil, d’alléger le dispositif chargé de le protéger. « La sécurité est affaire de confiance dans les gens. C’est vrai qu’il existe toujours le danger qu’un déséquilibré puisse tenter quelque chose, mais il y a aussi le Seigneur », a-t-il philosophé.
Enfin, hier à Rome, François a indiqué que les canonisations de ses prédécesseurs Jean XXIII et Jean-Paul II n’auraient pas lieu le 8 décembre comme envisagé, plusieurs options étant à l’étude en 2013 et 2014. François a expliqué que le 8 décembre ne convenait pas pour les pèlerins polonais modestes qui viendraient en autocar, en raison des risques de verglas. Comme dates alternatives pour les deux canonisations, il a cité la fête du Christ Roi, fin octobre, ou la fête de la Miséricorde divine, deux dimanches après Pâques.

(Sources : agences)
Le pape François, de retour des Journées mondiales de la jeunesse organisées à Rio de Janeiro, a estimé que les homosexuels ne devaient pas être marginalisés ou faire l’objet de jugements, sans s’écarter toutefois de la position de l’Église catholique qui considère les actes homosexuels comme un péché. Il s’exprimait au cours d’une conférence de presse, sa première depuis...

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