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Liban

Cacophonie autour d’un consensus sur la prochaine séance parlementaire

Le président Berry en compagnie du ministre (PSP) sortant des Travaux publics, Ghazi Aridi. Photo Hassan Ibrahim.

Le président de la Chambre Nabih Berry a appelé hier les sous-commissions parlementaires à une réunion commune le lundi 22 juillet pour discuter de différents projets de loi.
Parmi ceux-ci figurent notamment le projet concernant la protection des femmes de la violence familiale, l’établissement d’un parquet concernant l’environnement et le projet d’amendement de la loi sur le prébail. Cet appel de M. Berry vient alors qu’une réunion du Parlement est prévue le 16 juillet pour discuter du dossier conflictuel de la prorogation des mandats des chefs sécuritaires, dossier qui avait déjà causé le report de la séance prévue à cet effet il y a quelques semaines.

 

En effet, le 14 Mars rejette les termes du projet de loi présenté qui ne stipule pas un effet rétroactif de la prorogation et n’engloberait donc pas le mandat du général Achraf Rifi, chef des Forces de sécurité intérieure déjà à la retraite. D’autre part, le 14 Mars et avec lui le président Michel Sleiman et le Premier ministre sortant Nagib Mikati estiment que la session ordinaire du Parlement est déjà close et que tout appel à une nouvelle séance « extraordinaire » devrait passer par un accord de l’exécutif.


Sur ce plan, le député Jamal Jarrah a affirmé que le bloc du Futur œuvrait à faire reintégrer le général Achraf Rifi à la tête des FSI et proroger de deux ans le mandat du général Jean Kahwagi à la tête de l’armée ainsi que d’autres chefs de services de sécurité. « Il y a quelques issues qui pourraient faciliter un consensus concernant la séance du Parlement le 16 juillet », a-t-il souligné.


Pour sa part, le député Ammar Houri a affirmé que « le sort des séances plénières était entre les mains des chefs de l’État et du gouvernement qui peuvent signer un décret concernant l’ouverture d’une séance parlementaire extraordinaire ». « Nabih Berry s’attache à l’ordre du jour de la séance pour négocier », a-t-il indiqué. Il a de même rappelé que la proposition de loi avancée par le courant du Futur, concernant l’âge du départ à la retraite des chefs des services de sécurité, n’avait pas précisé de noms et est ouverte à toute modification. « Le général Achraf Rifi n’a pas exprimé son désir de retourner à la direction des FSI, mais ses compétences ont rassuré les Libanais », a-t-il ajouté.

 

Même son de cloche du coté d’Ahmad Hariri, secrétaire général du courant du Futur, qui a estimé que « tout vide au poste de commandement de l’armée signifierait que Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah, est devenu le vrai chef de cette institution ».


Pour sa part, le député berryste Michel Moussa a affirmé que la séance du 16 juillet est tout à fait constitutionnelle. « La prorogation du mandat d’Achraf Rifi n’a pas été proposée de façon officielle », a-t-il ajouté, estimant que « les déclarations médiatiques de quelques responsables n’engagent pas le courant du Futur ». Par ailleurs, le Courant patriotique libre refuse toujours la prorogation des mandats des chefs de sécurité. Le député Simon Abi Ramia a estimé dans ce cadre que « la question de la prorogation du mandat de Rifi n’est plus d’actualité depuis qu’il s’occupe désormais de politique ».


Pour sa part, le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Nicolas Nahas, a indiqué que la réunion de Baabda entre le président Sleiman et les présidents Berry et Mikati a fait le point sur la nécessité d’une seule lecture de la Constitution avant la séance du Parlement prévue le 16 juillet. « Toutes les parties s’efforcent de trouver une formule consensuelle en vue de trouver une seule explication aux articles 69 et 33 de la Constitution qui gèrent cette affaire », a-t-il noté.

 

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Les LIBANAIS?, oui, vont incessamment finir par voter ! Pour qui et pour quoi ? Pour, avant ou après messe et/ou salât jouer au Bingo parmi les candidats ? Pour retomber dans ce bain d’illusions perpétuellement rafraîchies que ces Libanais connaissent bien ? Pour sauter d’une urgence à l’autre sans jamais s’occuper des indispensables réformes structurelles ? Ces indigènes sont vraiment condamnés à accélérer sans cesse pour faire du surplace. Et en une petite poignée de décennies d’existence, ils ont déjà connu maintes guerres civiles, massacres et carnages ! Qui dit mieux ? Alors, que faire ? S’accrocher à l’idée que ces Libanais(h) excellent en tout pour peu qu’on daigne leur enseigner quelque chose ? Que ce qu’ils ont subi depuis qu’ils inventèrent le Premier Alphabet et le premier kébbéh naïyéh est la preuve d’un formidable instinct de survie? Ou participer à leur souffrance avec les plus lucides d’entre eux, et dénoncer donc avec ces quelques Sains ce pauvre petit Grand Pays embourbé qu'il est avec ses fades islamisés ou christianisés imams, sheïkhs, zaïms ou prélats. Avec ses clans, ses tribus, ses sectaires et ses fanatisés avec leurs méfiances, leurs concurrences, ou leurs combats de coquelets. Quelle poisse ; partout la même gadoue, la même poussière et …. la même Me.de !

Antoine-Serge KARAMAOUN

14 h 11, le 06 juillet 2013

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Commentaires (1)

  • Les LIBANAIS?, oui, vont incessamment finir par voter ! Pour qui et pour quoi ? Pour, avant ou après messe et/ou salât jouer au Bingo parmi les candidats ? Pour retomber dans ce bain d’illusions perpétuellement rafraîchies que ces Libanais connaissent bien ? Pour sauter d’une urgence à l’autre sans jamais s’occuper des indispensables réformes structurelles ? Ces indigènes sont vraiment condamnés à accélérer sans cesse pour faire du surplace. Et en une petite poignée de décennies d’existence, ils ont déjà connu maintes guerres civiles, massacres et carnages ! Qui dit mieux ? Alors, que faire ? S’accrocher à l’idée que ces Libanais(h) excellent en tout pour peu qu’on daigne leur enseigner quelque chose ? Que ce qu’ils ont subi depuis qu’ils inventèrent le Premier Alphabet et le premier kébbéh naïyéh est la preuve d’un formidable instinct de survie? Ou participer à leur souffrance avec les plus lucides d’entre eux, et dénoncer donc avec ces quelques Sains ce pauvre petit Grand Pays embourbé qu'il est avec ses fades islamisés ou christianisés imams, sheïkhs, zaïms ou prélats. Avec ses clans, ses tribus, ses sectaires et ses fanatisés avec leurs méfiances, leurs concurrences, ou leurs combats de coquelets. Quelle poisse ; partout la même gadoue, la même poussière et …. la même Me.de !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    14 h 11, le 06 juillet 2013

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