Visite possible des membres du Conseil de sécurité au Liban

Le représentant du Togo auprès des Nations unies, Kodjo Menan, dont le pays assure la présidence du Conseil de sécurité pour le mois de mai, a indiqué hier qu’à la demande de la Jordanie, les membres du Conseil de sécurité étudient la possibilité de se rendre en mission dans ce pays et peut-être même au Liban et en Turquie. Ces trois pays accueillent, comme on le sait, le plus grand nombre de réfugiés syriens.
M. Menan a tenu ces propos lors d’une conférence de presse qu’il a tenue au siège de l’ONU. Mais les membres du Conseil de sécurité réunis hier pour approuver le programme de travail du Conseil pour le mois de mai ne semblent pas être arrivés à un consensus à ce sujet. Une source diplomatique onusienne a affirmé à L’Orient-Le Jour que ce consensus est nécessaire. « Or il y a un problème. Deux des membres permanents du Conseil, à savoir la Russie et la Chine, ont exprimé des réticences. La Russie a suggéré qu’à ce stade, il vaudrait mieux envoyer une mission technique », selon la source en question.
Cette mission pourrait-elle avoir un impact positif sur la situation des réfugiés syriens en Jordanie, au Liban et en Turquie ? Le président du Conseil de sécurité a rappelé que le représentant de la Jordanie a lancé il y a trois jours un appel pressant aux membres du Conseil pour qu’une action soit menée afin de régler le problème du nombre de réfugiés syriens qui devient une « menace pour la paix et la sécurité internationales. » Une telle mission pourrait se rendre au Liban et en Turquie. Mais le Liban pose un problème sécuritaire, selon la même source. « Je ne peux affirmer que cette mission soit possible. Il y a une grande majorité de membres qui y sont favorables. Nous continuerons à discuter avec les délégations qui s’y opposent », a souligné l’ambassadeur du Togo.
Les raisons sécuritaires invoquées par certaines délégations doivent être prises en considération, a poursuivi l’ambassadeur. « Certains suggèrent même qu’au lieu que les membres du Conseil de sécurité aillent sur place, une minimission serait plus adaptée pour explorer les possibilités d’aide. Je peux vous dire qu’il serait regrettable que la demande de la Jordanie ne reçoive pas une réponse favorable du Conseil », a-t-il conclu.