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Liban

La flamme jaillie du Saint-Sépulcre attendue demain à l’aéroport Rafic Hariri

Ce prodige inexpliqué marque depuis des générations le samedi saint selon le calendrier orthodoxe.

Le Saint-Sépulcre, où se produit le prodige.

Comme il est devenu de tradition depuis quelques années, la Sainte Flamme jaillissant du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, encore connue comme le Saint Feu ou la Sainte Lumière, est attendue demain soir, samedi, à 20 h 10 à l’aéroport Rafic Hariri de Beyrouth, a-t-on annoncé hier (ANI-officielle). Venant de Jérusalem, via Amman, la flamme sera transportée à son arrivée vers la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, place de l’Étoile, où elle sera confiée au métropolite de Beyrouth, Mgr Élias Audi, entouré des prêtres de l’archevêché. Les fidèles pourront ensuite approcher et allumer leurs cierges à cette « lumière sans couchant » venue de la tombe du Christ, un prodige inexpliqué qui dure depuis le IVe siècle, et qui marque le samedi saint selon le calendrier orthodoxe.
La sainte flamme ne sera pas attendue seulement à Beyrouth, mais dans toutes les grandes capitales de l’orthodoxie, et de là transférée à des dizaines de milliers de villes.
L’apparition de la Sainte Flamme est un grand miracle qui se reproduit tous les ans en l’église du Saint-Sépulcre, assure le prêtre français Philippe Calès, un témoin fiable qui en rapporte le récit sur un site Internet.
Selon des traditions historiques anciennes, l’empereur païen Hadrien ordonna en 137 la construction d’un temple consacré à Vénus sur le site du tombeau du Christ. Quand Constantin le Grand monta sur le trône, il ordonna la destruction du temple païen. Après la découverte du Saint-Sépulcre, la mère de saint Constantin, sainte Hélène, alors âgée de 80 ans, se rendit à Jérusalem et fit construire en l’an 326 l’église du Saint-Sépulcre, encore connue comme l’église de la Résurrection.
C’est grâce à une tradition orale que sainte Hélène retrouva la croix du Christ et les trois clous qui avaient servi à attacher son corps, Elle découvrit aussi, sur le site, les deux croix sur lesquelles avaient été suspendus, selon les récits évangéliques, les deux larrons. Mais la reine se trouva embarrassée de ne pouvoir discerner quelle était la croix du Christ. La guérison d’une femme mourante à l’approche du saint bois permit au patriarche de Jérusalem, Macaire, de la reconnaître.

Le miracle
Le prodige lui-même remonte aux origines du christianisme, comme en témoignent des manuscrits du IVe siècle, et demain, comme à chaque samedi saint orthodoxe depuis des siècles, à midi, la foule se pressera autour de l’église du Saint-Sépulcre pour en être témoin.
Certains fidèles arrivent sur place des heures, voire des jours à l’avance. Depuis la fin des années 60, les autorités israéliennes scellent à la cire la porte du tombeau après s’être assurées qu’il ne contient aucun objet susceptible d’allumer une flamme. Le patriarche orthodoxe de Jérusalem, vêtu d’une simple robe blanche, entre dans la chapelle du tombeau (l’anastasis) dans l’obscurité, tenant à la main deux cierges neufs. Le patriarche s’agenouille devant la pierre tombale sur laquelle reposa le Corps du Sauveur et récite des prières transmises de génération en génération, pendant que la foule des fidèles répète continuellement à haute voix Kyrie Eleison ! Seigneur, prends pitié !
C’est alors que le miracle se produit : une flamme bleutée s’élève de la pierre tombale et allume les cierges du patriarche ainsi que les lampes à huile, éventuellement les cierges des personnes présentes. La Sainte Lumière semble agir toute seule. Elle apparaît aussi en dehors du Saint-Sépulcre ayant une lueur d’une nuance totalement différente de la lumière naturelle. Elle étincelle, elle court comme un éclair, volète autour du baldaquin du Saint-Sépulcre et allume les lampes à huile qui pendent éteintes devant le baldaquin. Elle tourbillonne d’un bout à l’autre de l’église de la Résurrection, elle va à certaines de ses chapelles, comme par exemple celle du Calvaire, qui se trouve au-dessus du baldaquin du Saint-Sépulcre et allume leurs lampes à huile. Elle allume aussi quelques cierges que tiennent certains chrétiens.
La lumière extraordinaire présente quelques particularités : dès son apparition, elle a une nuance bleuâtre et ne fait pas de brûlure. Aux premiers instants de son apparition, on peut lui faire toucher le visage, la bouche ou les mains sans aucun mal. Il faut noter aussi, preuves historiques à l’appui, qu’elle apparaît seulement à l’invocation de l’archevêque orthodoxe de Jérusalem.

Un témoignage de première main
Voici, extrait du magazine chrétien Chrétiens Magazine, un témoignage de première main de ce prodige, venu du patriarche orthodoxe de Jérusalem, Diodore 1er (mort en 2000).
« D’habitude, rapporte l’évêque, la flamme a une teinte bleue, mais la couleur peut changer et prendre des teintes ou des aspects différents. Elle ne peut pas être décrite en paroles humaines. La Lumière se lève de la pierre comme une brume peut se lever d’un lac. La pierre semble être couverte d’une nuée humide, mais c’est une lumière. Cette lumière agit de manière différente chaque année. Parfois, elle couvre la pierre seulement, tandis que d’autres fois, elle illumine tout le tombeau ; ainsi, les personnes qui se tiennent à l’entrée du tombeau et regardent dedans le voient rempli de lumière. Cette Lumière ne brûle pas (...) La Lumière est d’une consistance différente de celle du feu normal qui brûle dans une lampe à huile. Après un moment, la Lumière se lève et forme une colonne dans laquelle le feu a une nature différente ; ainsi, je peux y allumer mes cierges. Quand j’ai reçu la flamme sur mes cierges, je sors et je donne la flamme d’abord au patriarche arménien, et puis au patriarche copte. Ensuite, je donne la flamme à toutes les personnes présentes dans le sanctuaire » (Chrétiens Magazine, n° 115 bis).

Un témoignage d’Achrafieh
Reste à noter le témoignage d’une fervente laïque orthodoxe de Beyrouth qui rapporte un fait vécu personnellement à son domicile d’Achrafieh, près de Mar Mitr : la Sainte Flamme, entretenue et transmise d’un cierge à l’autre qui se trouvait dans son foyer, a brûlé comme une flamme normale, toute l’année durant, mais s’est éteinte toute seule le vendredi saint, malgré la longueur appréciable du cierge qui restait. Elle fut rallumée le lendemain soir...
Comme il est devenu de tradition depuis quelques années, la Sainte Flamme jaillissant du Saint-Sépulcre, à Jérusalem, encore connue comme le Saint Feu ou la Sainte Lumière, est attendue demain soir, samedi, à 20 h 10 à l’aéroport Rafic Hariri de Beyrouth, a-t-on annoncé hier (ANI-officielle). Venant de Jérusalem, via Amman, la flamme sera transportée à son arrivée vers la...

commentaires (3)

Dès aujourd'hui, je souhaite à tous les Orthodoxes de L'OLJ, de ce forum, du Liban et de tout le monde BONNES PÂQUES ! AL MASSI7 KAM ! 7AKAN KAM !

SAKR LOUBNAN

08 h 40, le 03 mai 2013

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Commentaires (3)

  • Dès aujourd'hui, je souhaite à tous les Orthodoxes de L'OLJ, de ce forum, du Liban et de tout le monde BONNES PÂQUES ! AL MASSI7 KAM ! 7AKAN KAM !

    SAKR LOUBNAN

    08 h 40, le 03 mai 2013

  • CRISTOS ANESTI ! LE CHRIST EST RESSUSCITE ! Puisse la résurrection du Liban avoir lieu enfin.

    Halim Abou Chacra

    03 h 29, le 03 mai 2013

  • Decidement on s'habitue pas! Difficile de dire "..à l'aéroport de Beyrouth"? (Et moi j'aimais bien le bonhomme paix a son ame, alors ceux qui l'aimaient pas alors, eh!)

    Fady Challita

    02 h 10, le 03 mai 2013

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